Deux jours seulement après avoir annoncé qu'elle n'avait plus à intervenir pour amortir le choc du resserrement du crédit, voici que la Banque du Canada injecte près d'un milliard de dollars dans le marché.

Deux jours seulement après avoir annoncé qu'elle n'avait plus à intervenir pour amortir le choc du resserrement du crédit, voici que la Banque du Canada injecte près d'un milliard de dollars dans le marché.

Des données sur le site Internet de la Banque du Canada mises à jour par le Globe and Mail témoignent d'une injection de 985 M$ d'argent frais ce matin.

C'est la première fois en près d'un mois que la Banque centrale procède à une telle injection.

Mardi, le gouverneur de la Banque du Canada, David Dodge, avait pourtant dit croire que les problèmes de liquidité étaient chose du passé.

Dans un discours à Vancouver, il avait déclaré que les marchés étaient en voie de revenir à la normale.

«S'il est vrai que bien des écarts de taux sur le marché monétaire demeurent anormalement élevés, le marché fonctionne. Le nombre de transactions y a augmenté et les écarts commencent à se resserrer. Dans ces circonstances, il ne semble pas que la Banque du Canada puisse faire quoi que ce soit de vraiment utile pour en améliorer le fonctionnement», avait-il expliqué.

Une porte-parole de la Banque du Canada a indiqué jeudi que l'injection d'argent avait été faite pour rapprocher le taux de financement à un jour de la cible de la Banque, lequel, avant l'injection, se situait légèrement au-dessus de celle-ci.

Cette injection coïncide avec l'annonce de retards dans la recherche d'une solution à la crise du papier commercial adossé à des actifs (PCAA).

Le comité pancanadien chargé d'étudier une restructuration du produit a fait savoir jeudi qu'il ne pourrait proposer une solution à la mi-octobre, comme c'était d'abord prévu, en dépit de progrès notables dans les discussions.