Les syndiqués de l'usine Olymel à Saint-Simon, qui doit fermer ses portes le 30 mars, ont manifesté lundi, profitant de la campagne électorale pour attirer l'attention sur leur sort.

Les syndiqués de l'usine Olymel à Saint-Simon, qui doit fermer ses portes le 30 mars, ont manifesté lundi, profitant de la campagne électorale pour attirer l'attention sur leur sort.

Ils voulaient ainsi interpeller les candidats à l'élection générale sur ce qu'ils comptaient faire pour sauver l'usine de découpe de porcs de Saint-Simon-de-Bagot, a expliqué en entrevue M. Richard Martin, président du syndicat des travailleurs, affilié à la CSN.

«On espère qu'il y en a qui vont se mouiller, qui vont se positionner», a-t-il lancé.

Le syndicat veut «que le gouvernement prenne en considération les pertes d'emplois et qu'il nous amène à une table commune pour vraiment parler de la problématique de l'industrie porcine, pas juste de la problématique d'Olymel», a plaidé M. Martin.

L'industrie porcine vit de nombreux problèmes, notamment reliés à la hausse du dollar canadien et à la capacité d'abattage.

«Aujourd'hui, on lance un appel au gouvernement, qui est resté insensible à nos appels depuis x nombre de mois», a lancé M. Martin.

Il affirme ne pas comprendre qu'une région aussi marquée par l'agriculture que celle de Saint-Hyacinthe assiste ainsi à la fermeture de ces usines.

Cette usine de découpe et de désossage de porcs doit fermer ses portes le 30 mars, en même temps que l'usine de Saint-Valérien-de-Milton, dont les travailleurs sont syndiqués à la FTQ, et qui fournit les porcs à l'usine de Saint-Simon.

La CSN avait déjà réussi à empêcher la fermeture de l'usine de Saint-Simon en s'adressant aux tribunaux, l'an dernier. Elle avait eu gain de cause en arbitrage. La cause a depuis été portée en révision judiciaire par Olymel, qui considère avoir le droit de fermer non seulement l'usine de Saint-Simon, mais tout le «complexe» Saint-SimonüSaint-Valérien.

Environ 340 travailleurs oeuvrent toujours à l'usine de Saint-Simon et environ 150 à Saint-Valérien.

Lors de l'annonce de la fermeture des deux usines, en décembre dernier, la direction d'Olymel avait affirmé être «dans l'obligation de fermer» le «complexe» à cause de la crise qui sévissait dans l'industrie porcine.