Bernard Poitras, président et directeur général de Plastique Micron, avoue que son entreprise n'avait pas le choix. "Il fallait changer notre façon de faire des affaires." Le jeu en valait la chandelle. En peu de mois, le fabricant de bouteilles de plastique destinées aux secteurs des produits pharmaceutiques, des cosmétiques et des soins personnels a réussi à accroître ses ventes de 17 %.

Bernard Poitras, président et directeur général de Plastique Micron, avoue que son entreprise n'avait pas le choix. "Il fallait changer notre façon de faire des affaires." Le jeu en valait la chandelle. En peu de mois, le fabricant de bouteilles de plastique destinées aux secteurs des produits pharmaceutiques, des cosmétiques et des soins personnels a réussi à accroître ses ventes de 17 %.

À l'instar des 600 autres entreprises de l'industrie des plastiques et des composites du Québec - dont 130 ont pignon sur rue dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches et emploient plus de 5300 personnes - Plastique Micron est frappé de plein fouet par la hausse du dollar canadien.

"Compte tenu que nous exportons près de 60 % de notre production aux États-Unis, la force actuelle du dollar canadien nous fait mal", explique-t-il au Soleil.

En plus, l'entreprise de Sainte-Claire doit composer avec la concurrence envahissante de la Chine et des autres pays asiatiques. "Là-bas, le kilo de résine se vend de 0,12 $ à 0,15 $ de moins qu'ici."

Industrie vulnérable

Face à cette situation de vulnérabilité sans précédent, comme l'affirme Pierre Filion, directeur général pour le Québec de l'Association canadienne de l'industrie des plastiques (ACIP), les entreprises ont décidé de prendre le taureau par les cornes pour améliorer leur compétitivité.

Hier, à Québec, le ministre du Travail et responsable de Développement économique Canada, Jean-Pierre Blackburn a annoncé un coup de pouce de 754 000 $ du gouvernement fédéral à l'ACIP qui planche, depuis déjà quelques années avec les entreprises, sur un projet de 1,4 million $ visant la mise en commun des meilleures pratiques en matière de productivité, d'innovation et de commercialisation pour faire face à la mondialisation des marchés.

De l'argent bien dépensé, assure le ministre Blackburn.

"En trois ans, les entreprises qui ont implanté leur plan d'action ont obtenu un rendement de 50 % supérieur à celles n'ayant pas participé à l'expérience. Pas moins de 80 % d'entre elles ont amélioré leur productivité et 70 % ont augmenté leur chiffre d'affaires."

Chez Plastique Micron, toutes les activités de commercialisation ont été passées au crible. "Nous servons mieux nos clients et nous avons même réussi à en récupérer quelques-uns que nous avions perdus en cours de route", témoigne Bernard Poitras.