«Je ne veux pas installer des jurys populaires qui ressembleraient à des soviets», a lancé M. Sarkozy, faisant allusion à une proposition de la candidate socialiste, lors d'une réunion publique rassemblant plusieurs milliers de personnes à Villebon-sur-Yvette (sud de Paris).

«Je ne veux pas installer des jurys populaires qui ressembleraient à des soviets», a lancé M. Sarkozy, faisant allusion à une proposition de la candidate socialiste, lors d'une réunion publique rassemblant plusieurs milliers de personnes à Villebon-sur-Yvette (sud de Paris).

Mme Royal avait proposé, dès octobre, si elle était élue, la création de «jurys citoyens» pour «introduire la démocratie participative dans toutes les collectivités publiques».

M. Sarkozy s'en est également pris à la «démocratie participative», qui, selon lui, «est la fin de toute volonté politique» et «la forme ultime de la démagogie».

Il a encore fustigé l'idée, défendue par la candidate du PS, d'une réforme constitutionnelle instituant une «VIe république». M. Bayrou prône aussi une réforme des institutions.

«Leur VIe République, c'est le retour au régime de l'impuissance, c'est le retour au régime des partis, c'est le retour à l'instabilité», a-t-il insisté.

M. Sarkozy, qui devrait quitter le ministère de l'Intérieur pour se consacrer pleinement à la campagne électorale, a par ailleurs attaqué le candidat centriste François Bayrou, qui a réussi une percée ces dernières semaines dans les sondages en disant vouloir briser le clivage droite-gauche.

«Vous le croyez à droite, il est parti à gauche. Vous le croyez à gauche, il est parti à droite», a-t-il ironisé. «Si c'est cela l'honnêteté politique!», a-t-il lancé.

M. Sarkozy, qui a provoqué un tollé de l'opposition la semaine dernière avec son projet d'un «ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale», a réaffirmé qu'on pouvait parler de la Nation «sans être accusé d'être nationaliste».

M. Sarkozy est en tête des sondages pour le premier tour, devant Mme Royal et M. Bayrou. Il battrait Mme Royal au second tour, mais serait largement battu par M. Bayrou dans l'hypothèse d'un second tour avec le candidat centriste, selon les sondages.