La guerre que se livrent les principales entreprises de télécoms du pays a augmenté d'intensité, mercredi.

La guerre que se livrent les principales entreprises de télécoms du pays a augmenté d'intensité, mercredi.

Suivant le bal lancé par ses concurrents, Bell a lancé une nouvelle offensive dans le sans-fil en offrant les appels locaux illimités entre ses abonnés mobiles, résidentiels et d'affaires.

«Vidéotron a déjà un forfait qui ressemble à ça, Rogers a lancé la semaine dernière un forfait qui ressemble à ça, mais avec notre position dans le marché, il n'y a que nous qui peut rejoindre un tel nombre de clients», a fait valoir Philippe Giffard, vice-président aux ventes chez Bell Mobilité, pendant un entretien.

Ces dernières semaines, Bell et le câblodistributeur Vidéotron ont lancé des campagnes publicitaires dans lesquelles ils s'attaquent avec peu de subtilité. Les fameux castors bavards de Bell ont notamment été pris pour cible dans une réclame télé de Vidéotron.

Bell a perdu des centaines de milliers d'abonnés résidentiels depuis l'arrivée de la téléphonie par câble et espère maintenant regagner une partie de sa clientèle avec sa nouvelle offre sans-fil.

L'enjeu est crucial pour Bell. Au début février, le géant montréalais a déçu les analystes avec les résultats de son secteur sans-fil, ce qui a contribué à la chute de l'action en Bourse. Le nombre d'activations nettes au service «post-payé» a reculé de 47% pendant le trimestre, à 67 000.

Si un grand nombre de clients de Bell choisissent de changer de forfait et d'opter pour le nouveau service illimité (qui reviendra moins cher que les forfaits traditionnels dans plusieurs cas), le prix moyen versé chaque mois par les clients diminuera. Au dernier trimestre, le revenu moyen mensuel des abonnés au sans-fil «post-payé» s'établissait à 66$.

La baisse possible de revenu n'inquiète pas trop Philippe Giffard. «Les acquisitions (de clients) qu'on va faire vont nous permettre de contrebalancer le fait que certains de nos clients utiliseront moins de minutes facturables», a-t-il affirmé.