Malgré la surprise de la taxation des fiducies de revenu d'entreprise, le marché canadien recèle encore des secteurs d'investissement intéressants selon Denis Durand.

Malgré la surprise de la taxation des fiducies de revenu d'entreprise, le marché canadien recèle encore des secteurs d'investissement intéressants selon Denis Durand.

Entre parenthèses, même dans une maison comme Jarislowsky Fraser la décision de changer maintenant les règles fiscales a causé toute une surprise.

Mais son porte-parole admet que le gouvernement Harper n'avait pas le choix de trancher sans attendre la prochaine élection, compte tenu des pertes cumulatives de revenus d'impôt qui risquaient d'atteindre rapidement les 4 milliards $. Cela correspond, rappelle-t-il, au coût de la promesse de réduire d'un autre point de pourcentage le taux de la taxe sur les produits et services.

Donc, M. Durand ne se montre pas trop mécontent de la décision puisque, malgré l'impact négatif sur le marché, les bons titres se sont bien comportés.

Les investisseurs canadiens qui préfèrent le marché canadien peuvent privilégier à son avis les compagnies qui exportent mondialement et les banques.

L'amélioration du traitement fiscal du dividende favorise d'ailleurs les titres du secteur des services financiers, banques et compagnies d'assurance.

D'ailleurs, souligne l'expert, à eux seuls les dividendes des banques représentent un rendement équivalent à 80 % de celui procuré par les obligations canadiennes à 10 ans et plus.

Au chapitre des matières premières, les prix pourraient rester sous pression. Le secteur des métaux réagit normalement avec un certain délai, mais en utilisant le cuivre comme indice précurseur, M. Durand prévoit que les prix vont baisser dans l'ensemble. Et il estime qu'il est encore trop tôt pour "rembarquer" dans ce secteur.

En effet, dit-il, la croissance de l'économie de la Chine pourrait être ralentie par la baisse de la demande en provenance des États-Unis et d'Europe qui absorbent traditionnellement 35 % du produit intérieur brut chinois.

Du côté américain, malgré l'endettement des consommateurs, la bulle immobilière pourrait se poursuivre encore un peu, dit-il.

Dans l'énergie, la perte de faveur des fiducies pétrolières favorise par ailleurs les sociétés traditionnelles d'exploitation canadiennes.

Si le prix du pétrole risque encore de baisser, M. Durand prévoit qu'il en a encore pour au moins deux ou trois ans à être sous pression. Donc à son avis, ce secteur recèle encore des titres intéressants.