Le prix moyen d'une maison unifamiliale dépasse les 230 000 $ à Montréal. Même en banlieue, on ne trouve rien à moins de 200 000 $. Il devient de plus en plus difficile d'accéder à la propriété, même avec des taux hypothécaires bas et un bon emploi.

Le prix moyen d'une maison unifamiliale dépasse les 230 000 $ à Montréal. Même en banlieue, on ne trouve rien à moins de 200 000 $. Il devient de plus en plus difficile d'accéder à la propriété, même avec des taux hypothécaires bas et un bon emploi.

Pour que le marché hypothécaire continue de croître, il faut que les premiers acheteurs puissent accéder au marché, rappelle Serge Brousseau, de ReMax.

Il est maintenant possible d'acheter une propriété sans mise de fonds, et on peut étaler un emprunt hypothécaire sur 40 ans. "Même avec ça, ça prend un bon salaire", dit le courtier, qui constate qu'il y a de moins en moins de premiers acheteurs pour faire tourner la roue du marché immobilier.

Les statistiques lui donnent raison. L'indice d'accessibilité à la propriété, qui mesure le pourcentage du revenu nécessaire au paiement d'une hypothèque, est à la hausse au Québec, selon la Banque Royale qui fait ce calcul depuis 1985.

À Montréal, les ménages doivent consacrer 36,2% de leurs revenus avant impôt pour se payer une maison unifamiliale, le plus haut niveau depuis 10 ans.

Les maisons sont plus chères que jamais à Montréal, mais elles restent abordables si on compare avec les prix atteints ailleurs au Canada. À Vancouver, où le prix d'une maison unifamiliale a dépassé 500 000 $ cette année, le paiement hypothécaire d'un premier acheteur grugerait 68,2 % de ses revenus avant impôts. À Toronto, c'est 43,9 % des revenus avant impôts qu'il faut pour accéder à une propriété, qui coûte en moyenne 353 000 $. Quand on se compare...