Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

Le sondage

Le sport améliore la santé mentale au boulot

Le beau temps a un effet sur les travailleurs canadiens, car le score de santé mentale TELUS publié ce mardi connaît une légère augmentation, passant de 64,3 en mars 2023 à 64,6 en avril 2023. En janvier 2023, le score était à 62,9, soit le même qu’en décembre 2020 alors que la pandémie nous empêchait de festoyer avec nos proches et collègues de travail. Pour vous donner une idée de la mesure, les scores entre 50 et 79 correspondent à une santé mentale précaire. L’enquête de TELUS Santé, qui sonde chaque mois 3000 travailleurs canadiens, révèle cette fois qu’environ 9 travailleurs sur 10 (86 %) font un lien entre l’activité physique et une bonne santé mentale. Or, seulement 13 % des travailleurs pratiquent une activité physique pour améliorer ou préserver leur santé mentale, mais affirment du même coup manquer de motivation, d’énergie, de temps ou d’argent. Le tiers (33 %) des travailleurs estiment qu’un meilleur sommeil serait la clé pour mieux gérer leur santé physique et 20 % pointent l’accès à de la nourriture abordable et nutritive.

Source : TELUS Santé

L’inspiration

30 jours sans réunion

Après le célèbre mois sans alcool, voilà que l’entreprise américaine TechSmith a testé un mois sans réunion. Consciente que la « réunionite » affectait ses employés, l’entreprise n’a même pas tenté une réduction des réunions. Elle a opté pour l’abstinence, rapporte le magazine Employee Benefit News (EBN). Est-ce que la désintox a réussi auprès de ses 300 employés ? Selon le rapport colligé après l’expérience, 15 % des employés se sont sentis plus productifs. TechSmith, qui vend des logiciels de partage d’images et de vidéos dans le monde entier, souhaite dorénavant faire des réunions seulement quand c’est vraiment nécessaire. « Nous avons découvert que beaucoup de nos réunions n’étaient que des personnes partageant des informations sur de nouvelles idées ou politiques. Maintenant, les gens les partagent à l’avance, par écrit ou par vidéo. Tout le monde a une semaine pour y réfléchir et envoyer ses réflexions. Ensuite, si nous avons encore besoin d’une réunion, elle dure moins longtemps qu’avant », a expliqué au magazine EBN Amy Casciotti, vice-présidente des ressources humaines.

Source : Employee Benefit News (EBN)

Le mot

PHOTO THÉOPHILE BLOUDANIS, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Les employés ont besoin de se sentir valorisés tout en recevant une valeur financière et sociale, explique Robert Finlay, fondateur de Thirty Capital & Lobby CRE, dans un article du magazine Entrepreneur.com.

Valeur

Quel est cet ingrédient secret, ce philtre magique qui pourrait retenir vos employés ? La valeur. Les employés ont besoin de se sentir valorisés tout en recevant une valeur financière et sociale, explique Robert Finlay, fondateur de Thirty Capital & Lobby CRE, dans un article du magazine Entrepreneur.com. Selon l’entrepreneur, la première étape est d’offrir une rémunération et des avantages sociaux supérieurs, même si cela signifie moins de profits pour l’entreprise. Les gestionnaires doivent aussi donner de la rétroaction aux employés en formulant des commentaires justes, pleins de tact et constructifs. Ils se sentiront valorisés. « Il est primordial de créer une culture d’entreprise et un environnement de travail qui donne la priorité au bien-être et à l’épanouissement de tous, affirme Robert Finlay. Notre valeur comme entreprise augmente considérablement lorsque les membres de l’équipe sentent notre engagement envers leurs intérêts, leur bien-être et leur communauté. »

Source : Entrepreneur.com

Le conseil

Comment gérer les QI élevés

Quand vous engagez des employés au QI élevé, d’anciens étudiants performants en milieu scolaire parfois plus intelligents que les gestionnaires, soyez attentifs à certaines qualités qui leur ont permis d’exceller dans leurs études, mais qui pourraient vous agacer. Voici trois erreurs qu’ils peuvent commettre, selon le Harvard Business Review France et qui les empêchent de s’intégrer. 1. Ils ne communiquent pas assez avec leur gestionnaire, car comme étudiants, ils ne posaient pas de questions idiotes aux professeurs et faisaient preuve d’une autonomie exceptionnelle. 2. Ils se concentrent sur « le fond », qui sera rigoureux, sans tenir compte de « la forme ». Conséquemment, ils ne sortiront pas les messages clés de leur brillant contenu et ne pourront pas les communiquer. 3. Ils ne savent pas vendre leurs brillantes idées. Or, rappelle le magazine, la première qualité des grands leaders est leur capacité à convaincre. Tous ces problèmes ont un point commun : le manque de capacités interactionnelles, de compétences comportementales, les fameux « soft skills » qu’un employé bien guidé et à haut potentiel réussira à développer.

Source : Harvard Business Review France

Le chiffre

75 %

Un sondage Washington Post–Ipsos réalisé ce printemps montre que 75 % des travailleurs préféreraient travailler quatre jours de dix heures plutôt que cinq jours de huit heures. Mais 73 % déclarent aussi qu’ils préféreraient travailler cinq jours par semaine avec un salaire à temps plein plutôt que quatre jours pour un salaire inférieur. La grande majorité des entreprises et des organisations aux États-Unis fonctionnent toujours sur une semaine de travail de cinq jours, mais certains groupes de défense imposent des projets pilotes avec une semaine de travail de 32 heures sur quatre jours sans diminution de salaire. Depuis qu’un amendement a rendu obligatoire la rémunération des heures supplémentaires pour tout temps travaillé au-delà de 40 heures par semaine, la semaine de travail n’a pas beaucoup changé, disent les experts. C’était en 1940. En 1926, Henry Ford avait standardisé la semaine de cinq jours, contre six auparavant, chez Ford Motor en réponse au mouvement ouvrier.

Source : The Washington Post