(New York) Le fondateur et ancien patron de la plateforme d’échanges de cryptomonnaies Sam Bankman-Fried prévoit d’accepter son extradition lors d’une audience mercredi à Nassau (Bahamas) et pourrait s’envoler pour les États-Unis dans la foulée, a indiqué mardi à l’AFP une source proche du dossier.

À l’audience, l’ancien dirigeant de 30 ans, inculpé de fraude et de détournement de fonds par le procureur fédéral de Manhattan, devrait soumettre au juge de Nassau chargé du dossier un document indiquant le renoncement à contester son extradition, selon la même source.

Une fois la décision homologuée par le magistrat, Sam Bankman-Fried pourrait être extradé dès mercredi et s’envoler pour New York, où il comparaîtra devant un autre juge, au tribunal fédéral de Manhattan.

Une fois que le magistrat new-yorkais lui aura signifié les charges qui pèsent contre lui, l’ancien enfant chéri du monde des cryptomonnaies devrait être placé en détention à New York, dans l’attente de son procès.

Interpellé le 12 décembre à Nassau, Sam Bankman-Fried est déjà en détention aux Bahamas.

Sam Bankman-Fried est accusé d’avoir utilisé des fonds déposés par des clients de la plateforme FTX pour réaliser, à leur insu, des transactions à risque via une autre société qu’il contrôlait également, Alameda Research.

Il est également soupçonné d’avoir investi une partie de cet argent dans de l’immobilier aux Bahamas et dédié une autre portion à des donations à des politiciens démocrates, notamment Joe Biden lors de sa campagne présidentielle.

Cinq des huit chefs d’accusation retenus contre lui prévoient, chacun, une peine maximum de 20 ans de prison.

Celui qui a longtemps été vu comme un génie iconoclaste des cryptomonnaies est donc susceptible de passer le restant de ses jours en prison.

Il fait l’objet de procédures distinctes au civil intentées par l’autorité américaine de régulation des marchés financiers, la SEC, et l’agence de régulation des produits financiers dits dérivés, la CFTC.