(Toronto) La Banque CIBC a indiqué jeudi vouloir réduire l’intensité des émissions de son portefeuille de production d’énergie de 32 % d’ici 2030, une cible qui vient s’ajouter à celles dévoilées par d’autres banques canadiennes ces derniers temps.

L’objectif de réduction fait suite à la publication, en mars, d’objectifs pour son portefeuille du secteur pétrolier et gazier, qui comprenaient des réductions d’intensité des émissions comprises entre 27 % et 35 % d’ici la fin de la décennie.

Les cibles de réduction des émissions sont les premières étapes de l’objectif, plus vaste, d’atteindre la carboneutralité dans les portefeuilles d’ici 2050, ce à quoi toutes les grandes banques canadiennes se sont engagées.

La Banque CIBC, comme plusieurs de ses consœurs, s’est d’abord concentrée sur les secteurs les plus émetteurs et s’est engagée à travailler avec ses clients pour les aider à réduire leurs émissions.

« Nous continuons d’être encouragés par l’engagement que nous constatons de la part de nos clients alors que nous travaillons à rendre notre économie plus durable et plus inclusive », a affirmé le chef de groupe des marchés des capitaux de la CIBC, Harry Culham, dans un communiqué.

Investors for Paris Compliance, un groupe qui fait pression pour la responsabilité des entreprises sur les objectifs de carboneutralité, a indiqué qu’il accueillait favorablement le dernier objectif de la CIBC en tant que nouvelle étape vers ses engagements climatiques, mais a déploré l’utilisation d’objectifs basés sur l’intensité.

Les réductions d’intensité signifient que les émissions nécessaires pour produire, par exemple, un kilowatt d’énergie sont réduites, mais elles n’empêchent pas la quantité totale d’émissions produites d’augmenter à mesure que la production d’électricité grimpe.

La plupart des objectifs d’émission publiés jusqu’à présent par les banques canadiennes se sont concentrés sur des objectifs d’intensité – à l’exception de la Banque de Montréal pour une catégorie d’émissions de pétrole et de gaz naturel –, tandis que la Banque Royale devrait publier ses premiers objectifs de réduction des émissions dans les prochaines semaines.

Keith Stewart, stratège en énergie chez Greenpeace Canada, a souligné dans un courriel que le Canada et les États-Unis visaient un secteur de l’électricité carboneutre d’ici 2035, de sorte que l’objectif de la CIBC semble être inférieur à ce qui sera requis pour en arriver là.

« Si la CIBC et les autres banques canadiennes veulent être prises au sérieux en matière de changement climatique, elles doivent repousser les limites du possible plutôt que de simplement accepter tout ce que les gouvernements décident. »

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