(Téhéran) Le principal constructeur automobile iranien, Iran Khodro, a fait part dimanche de sa volonté de réexporter pour la première fois depuis des années sa production vers le marché russe, frappé lui aussi par des sanctions occidentales, a indiqué dimanche son PDG, Mehdi Khatibi.

« Nous allons porter une attention particulière au marché russe et commencer à exporter dès cette année vers la Russie », a annoncé M. Khatibi lors d’une cérémonie de présentation à l’ouest de Téhéran de la Rira, nouvelle voiture multisegment dont la production débutera l’an prochain.

« Nous avons eu de bonnes négociations avec Moscou. Le marché russe sera l’un de nos marchés importants », a-t-il dit, ajoutant « réfléchir à des partenariats avec des investisseurs russes ».

Iran Khodro avait déjà exporté des véhicules en Russie, notamment entre 2007 et 2009, avant d’être contraint de cesser.

Mi-juillet, le président russe Vladimir Poutine s’était rendu à Téhéran, où il s’était notamment entretenu avec son homologue Ebrahim Raïssi et le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.

Afin de contrer les sanctions occidentales – la Russie pour avoir envahi l’Ukraine et l’Iran pour son programme nucléaire – les deux pays ont fait le choix de renforcer leur coopération économique dans différents domaines stratégiques pour bénéficier de leurs marchés respectifs et maintenir leur commerce extérieur.

Le vice-président pour la recherche et développement d’Iran Khodro, Kianoush Pourmojib, a déclaré à l’AFP que « plus de 500 000 véhicules » seraient produits cette année.

« Notre objectif d’ici trois ans est d’exporter annuellement 100 000 voitures », contre moins de 20 000 actuellement, a-t-il ajouté, alors qu’Iran Khodro exporte notamment vers l’Azerbaïdjan, l’Irak ou encore Oman.

Selon lui, « la Russie est le marché le plus important en termes de volume ».