Les Auvents Bellon se déploient en agrandissant leurs installations de production pour répondre à l’explosion de la demande résidentielle, depuis la pandémie. Les Auvents Bellon se déploient également sur cinq générations.

La présidente et propriétaire actuelle, Carole Bellon, arrière-petite-fille du fondateur, confie graduellement la manivelle à son fils Pierre H. Trudeau.

Le Groupe Bellon Prestige se présente comme le plus important concepteur et fabricant d’auvents et d’abris d’hiver sur mesure au Québec.

Étonnante histoire que celle de cette entreprise. Elle a été fondée à Montréal en 1895 par Joseph Kobosne dit Bellon, un Tchèque originaire de ce qui était alors l’Empire austro-hongrois.

Constatant le besoin d’abris pour les étals des marchands, il a ouvert un atelier de confection d’auvents rétractables, auxquels il a bientôt ajouté le recouvrement de sièges de carrioles. Au fil du temps et de la famille, l’entreprise a fabriqué des structures métalliques d’abat-jour – « ça, je ne l’ai jamais vraiment compris », lance Carole Bellon –, des tentes pour familles de 12 enfants – « j’appelle ça des tentes de l’armée » –, des auvents et contre-portes en aluminium... Elle a entrepris la confection de drapeaux, bannières et autres oriflammes que le pavoisement pour la visite du roi Georges a hissés à de nouveaux sommets.

Le grand-père de Carole Bellon a même lancé la fabrication de petites tentes-roulottes, se laissant ensuite entraîner sur le terrain de l’équipement de plein air. « Mon père détestait les sports, raconte-t-elle. Quand il a pris la relève de tout ça, il a tout vendu. »

L’entreprise s’est alors recentrée sur sa mission première.

Carole Bellon a pris la relève en 1995, alors que son père atteignait 63 ans. Sous sa direction, l’entreprise a fait l’acquisition d’une série de concurrents grands et petits. « On est toujours dans l’auvent, mais on pourrait dire qu’on est plus dans la protection en tout genre : soleil, pluie, hiver... », décrit-elle.

L’entreprise a étoffé son catalogue avec des abris hivernaux sur mesure et des abris de jardin en aluminium. « Et on fabrique encore des tentes ! »

La relève

Ayant elle-même atteint 65 ans, Carole Bellon a annoncé son départ pour 2023. « La relève est là », dit-elle, en la personne de son fils Pierre H. Trudeau, membre de la cinquième génération et vice-président du Groupe Bellon Prestige. Après avoir travaillé à l’extérieur de l’entreprise, il a offert de venir prêter main-forte à sa mère. Il a pris la tête d’une des filiales, Canevas St-Antoine, puis l’a rejointe au siège social en 2021.

La pandémie avait alors bouleversé le marché, carguant la voile du secteur commercial, mais triplant l’étendue de la demande résidentielle.

« Dans le résidentiel, les produits sont souvent presque aussi gros que ceux des commerces, observe-t-il. Ce sont des gros projets, des grosses terrasses. »

Il a lancé la mise en place de nouveaux logiciels de gestion de production, a fait installer la première table de découpe à commande numérique de l’usine des Auvents Bellon, et a accru la surface de production de 30 %.

« On a tout fait ça durant la pandémie, dit-il. Il fallait bouger côté investissement pour répondre à la demande. »

Le chiffre d’affaires a crû de 30 % en 2021. Avec le double des commandes de l’année précédente, 2022 annonce un été record.

Le Groupe Bellon Prestige compte quelque 70 employés, dont une quarantaine à l’usine de la rue Hochelaga. L’entreprise fabrique environ 3500 produits par année.

« Tranquillement, c’est Pierre qui commence à gérer pas mal tous les dossiers », confie Carole Bellon.

Sa fille Karoline gère depuis l’Europe la boutique Le Balconier, une autre acquisition.

« Que ce soit mon grand-père qui a pris la relève de mon arrière-grand-père, mon père la relève de mon père, moi la relève de mon père, on a été chanceux parce qu’il n’y a toujours eu qu’une seule personne qui était intéressée. La passation s’est toujours faite dans l’harmonie. Ce sera exactement la même chose avec Pierre. »

La présidente des Auvents Bellon ne portera pas ombrage à son fils.

Les camions d’incendie Maxi-Métal acquis par Oshkosh

PHOTO TIRÉE DU SITE INTERNET DE MAXI-MÉTAL

Une autopompe-citerne de Maxi-Métal livrée le 11 janvier dernier

Il n’y aura sans doute pas de pompes funèbres. Car c’est en donnant l’assurance que les emplois locaux seraient conservés que le constructeur américain de véhicules spécialisés Oshkosh Corporation a annoncé l’acquisition du manufacturier québécois d’autopompes et camions d’incendie Maxi-Métal. L’entreprise de Saint-Georges fondée en 1983 compte 86 employés et continue d’embaucher. Outre son personnel, Maxi-Métal conservera son nom, ses installations et ses marques de commerce. L’entreprise beauceronne fera partie de la filiale des véhicules Incendie et Urgence d’Oshkosh. Oshkosh Corporation, qui emploie environ 15 000 personnes dans le monde, distribue ses produits dans 150 pays. Ses relations avec Maxi-Métal avaient commencé en 2015, quand sa filiale de véhicules d’incendie Pierce Manufacturing avait signé avec le fabricant québécois une entente pour la construction de camions de pompiers en collaboration. Le premier fruit était apparu l’année suivante, sous la forme du modèle MAXI Saber.

L’Orpailleur avale Union libre

PHOTO CÉDRIC DURAND, FOURNIE PAR L’ORPAILLEUR

Le Vignoble de l’Orpailleur, vu du ciel

Le Vignoble de l’Orpailleur a mis le grappin sur Union libre, qui dès lors ne semble plus justifier son nom. Au moment où il fête son 40e anniversaire, ce pionnier de la viticulture québécoise a annoncé l’acquisition du vignoble et verger Union libre, situé lui aussi à Dunham. L’Orpailleur, dont le nom évoque davantage la recherche de paillettes d’or en rivière que la récolte de raisins, s’adjoint ainsi un terroir qui, quoique voisin, est fort différent du sien. Union libre, dont la raison sociale fait pour sa part allusion à sa dualité cidre et vin, compte 31 000 pieds de vignes et quatre employés. L’Orpailleur compte de son côté 12 employés permanents et 162 000 pieds de vignes. Le Vignoble de l’Orpailleur souligne par ailleurs son statut de quadragénaire en lançant un livre sur son histoire et un vin rosé pétillant pour en accompagner la lecture.

La source de l’inspiration…

PHOTO FOURNIE PAR LA SOURCE BAINS NORDIQUES

Une partie de la troisième phase de La Source Bains Nordiques, à Rawdon

Un petit Fallingwater-en-Québec, version spa... Les architectes de la troisième phase de La Source Bains Nordiques, à Rawdon, ne voulaient sans doute pas se mesurer à l’œuvre du grand Frank Lloyd Wright, mais on ne peut s’empêcher d’y voir une volonté commune, celle de marier la falaise, les cascades et les matériaux de qualité. Ce travail est l’œuvre du réputé Atelier Pierre Thibault, avec la collaboration de l’architecte Valérie Ouellette pour la réalisation. Sculptée à flanc de montagne, cette troisième phase de construction, qui juxtapose le béton, le bois, le granite et l’acier, inclut une nouvelle réception, de nouveaux vestiaires, et un aérien escalier hélicoïdal. L’attention portée à l’architecture et à son intégration harmonieuse dans le paysage est au cœur de la vision de l’entreprise, depuis sa fondation en 2007. « La Source, c’est un projet né d’un amour pour la nature, la détente et le beau », selon les mots de Patrice Lalancette, cofondateur et directeur général de La Source Bains Nordiques.

250 000

250 000 $ pour faire tourner la roue. C’est la somme investie par HLC, entreprise de Lévis spécialisée dans la distribution de pièces et accessoires pour cyclistes, afin d’accélérer la fabrication de roues de vélos dans son atelier Wheel Shop, l’une des rares installations du genre en Amérique du Nord.