Depuis plus de 60 ans maintenant, le Groupe Paco innove dans le domaine des équipements électromécaniques et réalise aujourd’hui plus de 95 % de son chiffre d’affaires sur la scène internationale dans trois secteurs d’activité bien différents, à partir d’un seul et même système de levage breveté, le Spiralift. Son PDG, Philippe Laforest, nous raconte comment le vérin développé par le Groupe Paco a conquis le monde.

C’est en 1960 que le Groupe Paco est né, dans le centre-ville de Montréal, où le sigle de l’entreprise, maintenant établie à Saint-Hubert depuis 1992, est encore bien visible rue Wellington pour tous les automobilistes qui entrent en ville.

« Mon père, un ingénieur, et un collègue de Polytechnique se sont associés à un administrateur pour fonder le Groupe Paco dans le but de développer des équipements électromécaniques, des solutions industrielles pour différents secteurs d’activité.

Photo CATHERINE LEFEBVRE, collaboration spéciale

C’est en 1960 que le Groupe Paco est né, dans le centre-ville de Montréal, où le sigle de l’entreprise, maintenant établie à Saint-Hubert depuis 1992, est encore bien visible rue Wellington pour tous les automobilistes qui entrent en ville.

« Ils ont rapidement conçu un palettiseur pour blocs de béton qui a connu un grand succès dans les années 1970 dans tout le marché nord-américain. On réalisait alors 90 % de notre chiffre d’affaires aux États-Unis et 10 % au Canada », relate l’économiste de formation qui s’est joint à l’entreprise familiale à titre de PDG en 1989.

À la fin des années 1970, le Théâtre Denise-Pelletier fait appel au Groupe Paco pour concevoir un système de porteuse motorisée, et l’entreprise a vite constaté qu’il s’agissait là d’un marché porteur.

Le Groupe Paco était un atelier intégré, et l’idée était de développer plusieurs produits en même temps. On s’est lancés là-dedans et on a vite compris qu’il y avait un intérêt pour des systèmes capables de soulever de grosses capacités de charge tout en restant très compacts. C’est là qu’on a conçu le vérin électromécanique qu’on a baptisé Spiralift.

Philippe Laforest

Le Spiralift a permis au Groupe Paco de réaliser durant les années 1980 et 1990 une percée internationale dans le domaine de la machinerie scénique où ses systèmes sont installés dans les plus grandes salles de spectacles du monde par sa division Gala Systèmes, de Las Vegas à New York ou Tokyo.

« On a poursuivi le développement et on s’est mis à concevoir et installer des salles transformables, que ce soient des salles de congrès, des salles de concert ou de centres multifonctionnels. Depuis les années 2000, c’est devenu le secteur qui affiche la plus forte croissance et qui génère aujourd’hui 70 % de nos revenus », précise le PDG du Groupe Paco.

De l’auto à la piscine rétractable

Le Groupe Paco offre ses solutions de salles transformables dans plus de 60 pays. L’entreprise a fait des percées en Australie, en Inde et même en Afrique où elle a réalisé un important complexe culturel en Namibie.

Tous les pays cherchent à se doter d’infrastructures culturelles ou de tourisme d’envergure, et Gala Systèmes leur permet de réaliser leurs projets de salles transformables.

Parallèlement, le Groupe Paco cherche toujours à proposer de nouvelles solutions aux entreprises de différents secteurs industriels.

« Dans les années 1990, on voyait un bon potentiel pour notre système de levage Spiralift pour les constructeurs automobiles pour permettre l’élévation de leurs tables ergonomiques sur leur chaîne de montage. Ils ne pouvaient utiliser les vérins hydrauliques parce qu’ils présentaient un risque de contamination.

« On a travaillé avec Renault qui a finalement homologué notre système de vérin Spiralift et on a modifié sept de leurs usines dans le monde. Puis ç’a été Hyundai, Kia, GM et certaines usines de Chrsyler. Au total, notre division Paco Spiralift a dû installer plus de 20 000 vérins pour les manufacturiers automobiles à travers le monde », évalue Philippe Laforest.

Le virage en mode accéléré vers l’auto tout électrique ouvre de grandes potentialités pour le Groupe Paco, alors que tous les grands manufacturiers doivent transformer leurs chaînes de montage pour les ajuster à leur nouvelle production.

« C’est un marché très porteur pour nous, et le volume d’unités produites va être important, mais en termes de valeur ajoutée, cela va rester moins important que le secteur de la machinerie scénique et les salles transformables où on est aussi gestionnaire de projet alors que c’est nous qui faisons toute l’installation et la transformation des salles, pas seulement la fabrication et la pause de vérins », souligne le PDG.

Enfin, depuis moins d’une dizaine d’années, le Groupe Paco a créé une nouvelle division, Akvo Spiralift, qui se spécialise dans les fonds mobiles pour piscines.

« On a commencé cette activité à l’Université Laval où on a installé notre premier fond mobile qui permet d’ajuster la profondeur des piscines publiques selon les clientèles.

« Maintenant, on installe nos systèmes dans les hôtels et les maisons privées où on peut transformer une piscine en une vaste terrasse, selon les évènements. On est ici dans la gestion de l’espace », observe Philippe Laforest.

La division Gala Systèmes génère 70 % des revenus du groupe, Paco Spiralift, 20 % et Akvo Spiralift, 10 %. L’entreprise essaie toujours de trouver de nouvelles solutions industrielles innovantes et compte sur une équipe d’une trentaine de personnes qui ne fait que ça.

Le Groupe Paco emploie quelque 130 personnes à ses installations de Saint-Hubert et compte sur des équipes volantes qui effectuent des implantations partout dans le monde. L’entreprise réalise 50 % de son chiffre d’affaires aux États-Unis, 45 % en Asie et en Europe, et 5 % au Canada.