Une menace de grève plane sur l’Autorité des marchés financiers, alors que quelque 180 techniciens et employés de soutien viennent de se doter d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève.

Les travailleurs, membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, viennent de voter à 94 % en faveur d’un tel mandat.

C’est un désaccord entre les parties touchant la politique de télétravail de l’employeur et la flexibilité des horaires de travail qui a poussé les syndiqués à se doter dès maintenant d’un mandat de grève, a expliqué en entrevue jeudi Dominic Morin, conseiller syndical au SCFP.

« Dans la convention collective, les avantages que les gens ont, au niveau de l’horaire flexible… selon l’employeur ils y ont droit en présence au bureau, mais ils ne peuvent pas en bénéficier quand ils sont en télétravail à la maison », a expliqué M. Morin.

La question des salaires n’a pas encore été abordée. « On n’est pas encore rendu là. On n’a pas eu d’offres », a fait savoir M. Morin.

Les négociations ne sont toutefois pas rompues entre les parties ; elles ont toujours cours. La convention est échue depuis le 1er avril 2020.

M. Morin explique qu’avec leur mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève, les syndiqués ont voulu mettre de la pression sur l’AMF, mécontents qu’ils sont des dispositions sur l’aménagement du temps de travail.

Pour le moment, le syndicat envisage « des petits moyens de pression », mais la situation pourrait changer « tout dépendant de la réaction de l’employeur », a fait savoir M. Morin.

Jointe par courriel, la direction de l’AMF n’a pas souhaité faire de commentaires.

Ces 180 syndiqués travaillent en soutien aux enquêteurs et avocats de l’Autorité des marchés financiers ; ils prennent note des plaintes et dénonciations, par exemple, et s’occupent du travail administratif.