Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

LE CONSEIL

Lever de chandail

À la mort de Roger Jacques, le 17 mars 2011, ses filles Alexandra et Marie-Pier Jacques ont pris la relève de Portes Lambton, à Lambton, en Estrie. Pour donner du sens à cet évènement et transformer leurs pleurs en bonheur, elles consacrent depuis cette journée à la commémoration des 35 ans de service de leurs employés. Neuvième en lice : Raymond Bolduc, qui a vu un chandail de hockey à son nom élevé dans l’usine il y a un mois. « L’idée de départ était que si tu avais 35 ans d’ancienneté chez nous, tu en avais donné plus à Roger qu’à ses filles ! explique Marie-Pier Jacques, vice-présidente et directrice des ressources humaines. C’est une opportunité pour nous de changer un évènement lourd en quelque chose de beau. On est chanceuses, car on a encore plusieurs vieux de la vieille avec nous. Ce sont des gens qui ont des connaissances et aident à les transmettre aux plus jeunes. »

Chaque fois, une pause a lieu à 16 h 15 et Marie-Pier Jacques s’adresse aux 125 salariés. « C’est une fierté pour celui qui reçoit son gilet, dit-elle. Il reçoit des applaudissements. À 35 ans d’ancienneté, ton employeur, c’est ta famille. » Le geste souligne par la bande que la direction a à cœur ses employés. « Pas de gens, pas de portes ! résume Marie-Pier Jacques. Ça coûte des sous, mais ce n’est pas cher payé pour faire vivre une expérience positive aux employés. C’est juste du bonheur. »

LE TRUC

Mentorat bidirectionnel

Pour réduire le poids de la pénurie de main-d’œuvre sur les épaules des entreprises manufacturières, le mentorat bidirectionnel serait une bonne avenue, selon le site Benefit News. D’un côté, les plus jeunes peuvent apprendre plus rapidement des employés ayant plus d’ancienneté. De l’autre, les plus vieux peuvent cesser de se sentir dépassés par la technologie en actualisant leurs méthodes de travail grâce aux recrues. « Une grande opportunité se présente pour redéfinir le travail en couplant l’expérience des plus vieux avec l’intérêt techno des plus jeunes, dit Jaime Urquidi, dirigeant de Parsable (outils numériques pour le travail industriel), dans un article. En combinant ces deux approches, les deux générations pourront dessiner le monde du travail manufacturier de demain. »

(Source : benefitnews.com)

LA CITATION

PHOTO BRITTA PEDERSEN, AGENCE FRANCE-PRESSE

Elon Musk, PDG de SpaceX et fondateur de Tesla

Je souhaite que mes pires critiques restent sur Twitter, car c’est la définition même de la liberté d’expression.

Elon Musk, fondateur de Tesla, PDG de SpaceX et nouveau propriétaire du réseau social Twitter

(Source : Twitter)

LE CHIFFRE

25 %

C’est la proportion de travailleurs au Canada qui affirment que leur gestionnaire communique régulièrement avec eux après les heures normales de travail, selon l’Indice de santé mentale de mars de Solutions Mieux-Être de LifeWorks. Parallèlement, plus du quart des travailleurs canadiens disent être incapables de décrocher du travail et 51 % affirment qu’ils ont trop de tâches durant leurs heures normales de travail.

LE TRUC

Dans le virtuel

Et si les formations en entreprise étaient virtuelles, avec un casque de réalité virtuelle (RV) vissé sur les yeux ? Elles auraient plus d’impact, sur les plans de l’empathie et de la compréhension notamment, car elles seraient plus réalistes, selon ce qu’on avance dans un article du Washington Post. Des entreprises comme Vantage Point et Sisu VR offrent de plus en plus des formations sur le harcèlement au travail, notamment. « On peut se mettre dans la peau d’un homme noir plus facilement, par exemple, dit Morgan Mercer, patron de Vantage Point. On peut amener les utilisateurs au bord de l’inconfort. L’expérience que nous avons créée pousse l’utilisateur à chercher des solutions et, par la bande, on les aide à les trouver. » Un professeur cité dans l’article s’inquiète toutefois qu’une telle formation fasse ressurgir des traumatismes chez certaines personnes.

(Source : The Washington Post)

Consultez l’article du Washington Post (en anglais)

LE CONSTAT

Bientôt plus que Walmart

À la vitesse avec laquelle Amazon grossit et embauche, l’entreprise deviendra dans quelques années le plus important employeur aux États-Unis, dépassant ainsi Walmart. Le bébé de Jeff Bezos pourrait représenter 1 % de la force de travail au pays. Et c’est sans compter toutes les entreprises et PME qui signent des partenariats exclusifs avec le géant. Ce qui conduit, selon Vox, à l’amazonification du travail, soit d’avoir en tant que fournisseur l’obsession du client comme unique but, comme le dicte Amazon. Résultats : des investissements devancés pour la robotisation, des employés qui répètent mécaniquement les mêmes mouvements et tâches, qui sont stressés et qui se blessent plus que la moyenne.

(Source : Vox)

Lisez l’article de Vox (en anglais)