(Québec) L’époque où François Legault dénonçait l’énergie éolienne et favorisait les grands barrages est bien révolue : le premier ministre annonce des appels d’offres de 2300 MW pour de l’énergie éolienne et renouvelable, de quoi alimenter 430 000 résidences.

Il s’agit du plus important appel d’offres d’énergie renouvelable de l’histoire du Québec, a précisé le premier ministre François Legault lors d’une conférence de presse à Gaspé mercredi.

Hydro-Québec a déjà fait savoir qu’elle aurait de nouveaux besoins énergétiques à partir de 2026, en raison notamment de la croissance de la consommation du secteur industriel et de l’électrification de l’économie québécoise. M. Legault a précisé que certains projets éoliens nés de ces appels d’offres seront en fonction en 2027.

Québec lance donc deux appels d’offres distincts : un premier bloc d’énergie de 1000 MW est réservé à la filière éolienne, et un deuxième bloc de 1300 MW est ouvert à l’ensemble de la filière des énergies renouvelables : solaire, biomasse, hydroélectricité et éolien.

Lorsqu’il était dans l’opposition, le premier ministre François Legault était un féroce critique de la filière éolienne, qu’il jugeait coûteuse et largement subventionnée. Il avait proposé un projet de Baie-James du XXIsiècle orienté vers la construction de nouveaux barrages.

Lorsqu’il est arrivé au pouvoir, il a stoppé le projet éolien d’Apuiat sur la Côte-Nord. Mais depuis, la soif énergétique de la province a vidé les surplus énergétiques d’Hydro-Québec, qui s’est également entendue avec l’État de New York pour exporter de l’énergie. Le prix de production de l’énergie éolienne est également de plus en plus compétitif.

Avec ces appels d’offres, Québec veut encourager la « participation des collectivités, y compris des communautés autochtones, dans la réalisation des projets », et favoriser l’achat local. François Legault a d’ailleurs fait son annonce dans l’usine de construction de pales d’éoliennes, LM Wind Power. Ce seront des critères inscrits dans les appels d’offres.