(Riga) Les États baltes ont cessé d’importer du gaz naturel russe qui « n’est plus acheminé vers la Lettonie, l’Estonie et la Lituanie depuis le 1er avril », a indiqué samedi le dirigeant de l’entreprise de stockage lettonne Conexus Baltic Grid.

« Il y a des années, mon pays a pris des décisions qui nous permettent aujourd’hui de rompre sans peine les liens énergétiques avec l’agresseur », a expliqué Uldis Bariss, PDG de Conexus Baltic Grid à la radio lettonne.

« Si nous pouvons le faire, le reste de l’Europe peut le faire aussi ! », a-t-il affirmé. Les pays baltes sont désormais desservis par des réserves de gaz stockées sous terre en Lettonie.  

Sur Twitter, le président lituanien Gitanas Nauseda a également appelé le reste de l’Union européenne à suivre l’exemple des pays baltes : « À partir de ce mois-ci, plus de gaz russe en Lituanie », a-t-il déclaré.  

Selon Eurostat, en 2020, la Russie comptait pour 93 % des importations estoniennes de gaz naturel, 100 % des importations lettonnes et 41,8 % des importations lituaniennes.

Les États-Unis ont interdit l’importation de pétrole et de gaz russes après l’invasion de l’Ukraine, mais pas l’UE qui s’approvisionnait en Russie à hauteur de 40 % environ en 2021.

L’annonce jeudi par Moscou d’obliger les acheteurs de pays « inamicaux » à payer le gaz russe en roubles depuis des comptes en Russie pourrait cependant changé la donne.

L’Allemagne, particulièrement dépendante du gaz russe, a indiqué vendredi vouloir analyser les conséquences concrètes de ce décret du Kremlin, destiné avant tout à soutenir le rouble. Berlin, comme les autres pays de l’UE, refuse tout versement en roubles à Moscou.