Vandalisme, matériel endommagé, employés insultés. Le passeport vaccinal représente une véritable source de conflit pour les commerçants contraints de l’imposer à leurs clients, déplorent les associations de commerçants qui demandent aux autorités de leur indiquer concrètement à quel moment elles mettront fin à cette mesure.

« Des marques de commerce sont traînées dans la boue sur les réseaux sociaux, certaines le seront durablement. Certaines devantures ont été vandalisées, du matériel brisé, des employés poussés et frappés et des clients expulsés des magasins », peut-on lire dans une lettre ouverte signée par les représentants du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) et de l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT).

« Le détaillant est devenu la cible facile pour une partie de la population frustrée par les mesures sanitaires. On ne compte plus le nombre d’employés qui ne veulent plus être placés à la porte des commerces ; le niveau de stress est palpable et les absences au travail augmentent », écrit-on également.

Parmi les assouplissements annoncés par Québec mardi, les commerces ont appris qu’ils n’auraient plus à limiter le nombre de clients en ouvrant à 100 % de leur capacité à partir du 21 février.

Si la nouvelle a été applaudie, la joie des associations de commerçants a toutefois été assombrie puisque qu’on maintient le passeport vaccinal pour les magasins de 1500 mètres carrés et plus, à l’exception des supermarchés et des pharmacies.

« En l’absence d’un plan concret de retour à la normale, l’inquiétude grandit chez les détaillants, indique-t-on dans la lettre. Il nous faut un message clair de la part des autorités qui nous indique la date prochaine du retrait du passeport vaccinal dans les magasins. Cette demande est simple et permettra aux détaillants et leurs employés de prévoir leurs besoins de main-d’œuvre en conséquence et d’envisager un retour à une certaine normalité. »