De plus en plus de véhicules électriques roulent sur les routes, et leur performance continue de s’améliorer grâce, entre autres, aux efforts d’une petite entreprise de Montréal, Ftex, qui s’y consacre depuis 2018.

L’idée

Les efforts des trois entrepreneurs à la tête de Ftex ont d’abord été concentrés sur le développement d’un drone efficace en climat froid et dans des conditions difficiles. Leur produit a suscité l’intérêt de l’industrie minière, jusqu’à ce que la pandémie frappe et refroidisse ce marché potentiel. « Puis, on a réalisé que l’électronique de puissance que nous avions développée s’adaptait parfaitement aux véhicules électriques légers, comme les vélos électriques », raconte Ramee Mossa qui, avec Silvana Huaman et Alexandre Cosneau, a fondé Ftex.

Un marché beaucoup plus vaste, celui des systèmes de gestion de l’énergie pour les véhicules électriques, s’est alors ouvert pour leur entreprise.

Le produit

Ftex a conçu un ondulateur à très haute efficacité qui permet d’augmenter l’autonomie des véhicules électriques de 20 à 30 %, explique Ramee Mossa. Sa technologie, brevetée, est sur le point de passer à la vitesse supérieure, celle de la fabrication et de la commercialisation. « On veut fabriquer 25 000 unités cette année et ensuite augmenter la production jusqu’à 3 à 5 millions. »

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

Ondulateur à très haute efficacité conçu par Ftex qui permet d’augmenter l’autonomie des véhicules électriques de 20 à 30 %

La technologie Ftex utilise les semi-conducteurs au nitrure de gallium de GaN Systems, une entreprise d’Ottawa, qui permettent de fabriquer des composants plus petits, plus légers et plus performants que le silicium des semi-conducteurs traditionnels.

Le marché visé par Ftex est celui des fabricants de vélos, de scooters, de motos ou de motoneiges, qui misent sur l’électrification et qui ont tous l’obsession d’augmenter la performance de leurs produits.

La petite entreprise ne manque pas d’ambition. Ses produits pourraient potentiellement intéresser des constructeurs de plus gros véhicules comme BRP et Taiga et tous les autres ailleurs dans le monde, avance l’entrepreneur.

Il y a d’autres projets sur la table de Ftex. Des produits spécialement conçus pour les propriétaires de vélos électriques, par exemple, illustrent son président et chef de la direction. « Un équipement qui permet de localiser le vélo, de le verrouiller et le déverrouiller à distance », précise-t-il.

L’avenir

L’entreprise commence la prochaine étape de sa croissance avec 16 employés dans les locaux qui l’ont vue naître, dans Saint-Henri. Elle a recueilli 485 000 $ auprès d’anges investisseurs. Le Fonds Ecofuel, notamment, y croit. Les gouvernements fédéral et provincial aussi. Une nouvelle ronde de financement dont l’objectif est de recueillir entre 1,5 et 2 millions est en cours.

Consultez le site de Ftex (en anglais)