(San Francisco) Elizabeth Holmes, la star déchue de la Silicon Valley condamnée la semaine dernière pour fraude par un tribunal de Californie, devrait être fixée sur son sort le 26 septembre, d’après la décision d’un juge californien publiée mercredi.  

La fondatrice de Theranos, une start-up qui promettait de révolutionner les tests sanguins, risque de passer plusieurs dizaines d’années en prison.

Mardi, ses avocats et le gouvernement s’étaient mis d’accord sur l’idée que l’audience pour déterminer la peine n’ait pas lieu avant septembre « étant donné le processus en cours dans une affaire liée ».

Ils faisaient référence à la procédure visant l’ex-directeur des opérations de Theranos et ancien compagnon d’Elizabeth Holmes, Ramesh « Sunny » Balwani, qui doit être jugé séparément.

Il fait face aux mêmes accusations qu’elle - et a plaidé non coupable - mais son procès a été retardé à cause du variant Omicron.  

Celui-ci doit désormais commencer le 15 mars, d’après un autre document juridique déposé mercredi au tribunal de San José.

Après plus de trois mois de procès et sept jours de délibérations, un jury a reconnu lundi dernier Elizabeth Holmes, 37 ans, coupable d’escroquerie envers des investisseurs, mais l’a acquittée de certains chefs d’accusation et n’a pas pu se mettre d’accord sur d’autres faits qui lui étaient reprochés.

Les procureurs ont décidé de renoncer aux chefs d’accusation sur lesquels les jurés se sont abstenus.

Elizabeth Holmes, qui est mariée et a eu un petit garçon cet été, reste en liberté sous caution.  

Elle avait fondé Theranos en 2003, à 19 ans seulement, et promettait des outils de diagnostic plus rapides et moins chers que ceux des laboratoires traditionnels.

À l’aide d’un récit et d’une apparence très travaillés, elle était parvenue en quelques années à gagner la confiance de sommités et à lever des fonds auprès de prestigieux investisseurs attirés par le profil de cette jeune femme, une rareté dans le monde masculin des ingénieurs californiens.