À quoi ressembleront les projets immobiliers au centre-ville après la pandémie ? La question a été posée à des étudiants dans le cadre d’un concours immobilier organisé par le Club immobilier de HEC Montréal.

L’équipe gagnante, composée d’étudiants de niveau préuniversitaire, a proposé le projet mixte Astra comprenant un espace commercial novateur, deux étages d’espaces de travail partagé, une résidence étudiante aux étages inférieurs et des copropriétés aux étages supérieurs.

Les équipes devaient présenter de façon professionnelle une occasion d’investissement immobilier au centre-ville faisant la part belle à la rentabilité et à son aspect novateur. Ce sont des professionnels du milieu qui évaluaient la qualité des dossiers présentés.

Au rez-de-chaussée, l’équipe formée de Jules Trolet, Raphaël Sauteur, Antoine Quentier et Élise Prudhomme a imaginé loger un magasin bien de son temps sous la forme d’un Amazon Go, commerce d’alimentation résolument urbain sans caisse enregistreuse. Les deux étages de bureaux partagés visent à répondre aux besoins de flexibilité des entreprises de services, une caractéristique recherchée par celles-ci en ces temps de réflexion quant à leurs besoins futurs en matière de bureaux.

Les étages réservés à la résidence étudiante reflètent l’importance de la clientèle universitaire d’ici et d’ailleurs pour la vitalité du centre-ville. Les copropriétés visent à assurer une rentabilité à l’ensemble du projet.

« Nous avons consulté une cinquantaine de personnes pour connaître les besoins immobiliers au centre-ville », explique Jules Trolet, 18 ans, qui est arrivé au Québec en janvier dernier. En trois mois au Québec, il en est déjà à sa deuxième récompense, puisqu’il vient de remporter le concours d’éloquence de HEC Montréal.

Cette première place au concours immobilier vient avec une bourse de 5000 $.

L’équipe arrivée en deuxième place, composée d’étudiants de maîtrise, a présenté le projet Fabergé, un projet principalement d’appartements locatifs dotés de terrasses invitantes. Les unités sont destinées notamment aux jeunes professionnels gagnant de bons revenus, mais n’ayant pas la mise de fonds pour accéder à la propriété dans les quartiers centraux. L’équipe L’Érudit a obtenu la troisième place avec un concept de résidences universitaires abordables.

Parmi les autres projets soumis, il a été question d’un projet de condotels pour répondre au besoin de pied-à-terre avec l’avènement prévisible d’un mode de travail hybride entre le bureau et la maison. On a vu un projet original de colocation destiné notamment aux jeunes entrepreneurs et travailleurs autonomes. On y proposait un système de chambres meublées avec accès à une panoplie de services communs comme des espaces de bureaux partagés.

Un prix coup de cœur de 500 $ a été remis à Charles Martel pour l’étudiant qui s’est le plus démarqué lors de la présentation du cas.

Faire le pont avec la relève

S’étant déroulée du 3 au 9 mai, la Compétition immobilière universitaire 2021 a été organisée par le club ImmoHEC. « Le but du club, explique l’un de ses bénévoles, Adam Bréard, est de faire le pont entre le milieu de l’immobilier et la communauté universitaire en donnant un rayonnement au secteur auprès des travailleurs de demain. »

Quatorze équipes regroupant 56 participants ont présenté leur projet devant le jury, mené par Roger Plamondon, président du Groupe immobilier Broccolini. Celui-ci ne s’est pas gêné pour questionner les équipes de façon serrée, notamment sur la démonstration de la rentabilité financière des projets proposés.

« L’avenir passe par la relève, dit M. Plamondon, au sujet de ses motivations à s’engager dans pareil concours. Encourager la relève et leur donner une occasion de participer à une compétition, de rencontrer les juges et d’échanger avec les pairs, c’est une occasion rêvée de regarder les nouveaux talents qui s’en viennent dans le marché. »

Broccolini s’est engagé à appuyer financièrement le concours pour cinq ans.

Les équipes provenaient de HEC Montréal, de l’Université de Montréal, de Polytechnique Montréal, de l’ESG UQAM, de l’Université McGill ainsi que de l’Université Laval.