(Londres) Les prix du pétrole piquaient du nez mercredi, plombés par le regain de vigueur de la COVID-19, les investisseurs se montrant par ailleurs attentifs aux tractations en cours entre États-Unis et Iran ainsi qu’au rapport à venir sur les stocks de brut aux États-Unis.

Vers 5 h 40, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 62,57 dollars à Londres, en baisse de 0,27 %.

À New York, le baril américain de WTI pour le mois de mai perdait 0,37 %, à 59,11 dollars.

Une envolée des cours jeudi dernier corrigée par une chute lundi et suivie d’une petite hausse mardi montrent que « le marché du pétrole a du mal à trouver ses marques », constate Stephen Innes, analyste d’Axi.

Les prix du pétrole brut « restent dans l’ombre d’un nombre croissant d’infections à la COVID-19 en Inde et en Europe, et sous la pression baissière de la décision de l’OPEP+ d’augmenter l’offre de pétrole », a résumé Avtar Sandu, de Phillip Futures.

Le marché digère en effet la décision prise la semaine dernière par les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés via l’accord OPEP+, emmenés par l’Arabie saoudite et la Russie, d’augmenter progressivement leur production d’or noir.

Il attend également les prochaines données sur les stocks de pétrole brut aux États-Unis, publiées par l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA) plus tard dans la journée.

Mardi, la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier aux États-Unis, l’American Petroleum Institute (API),  aux estimations jugées moins fiables, a indiqué que ceux-ci avaient baissé de 2,6 millions de barils dans le pays la semaine passée.

Selon la médiane d’analystes interrogés par l’agence Bloomberg, ces stocks sont aussi attendus en baisse par l’EIA, de l’ordre de 2 millions de barils.

Enfin, les investisseurs suivaient les discussions indirectes qui ont démarré mardi à Vienne pour tenter de sauver l’accord international sur le nucléaire iranien, qualifiées par les États-Unis et l’Iran de « constructives ».

L’Iran, dont le secteur pétrolier est soumis à embargo par les États-Unis, « représente le plus grand risque de hausse de l’offre sur le marché », a rappelé Stephen Brennock, de PVM.