Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

LE GESTE

L’importance de bien écouter et entendre

Julie Bernèche met en pratique depuis toujours la communication et l’écoute actives. Cette façon de fonctionner est primordiale à l’heure du télétravail, de toutes ces réunions Zoom, selon elle, quand on voit bien que notre interlocuteur n’a pas le regard planté sur son écran d’ordinateur, se laisse distraire par un texto ou un courriel. « C’est important de bien écouter un client, par exemple, et de ne pas présumer qu’on a tout compris ce qu’on vient d’entendre, estime la présidente de l’agence Dju Design. J’essaie d’inculquer la communication et l’écoute actives auprès des employés aussi pour qu’on l’applique entre collègues. Quand on fait répéter tout le temps, on perd du temps et la confiance des gens. »

Des trucs de communication et d’écoute actives ? « Dire : ‟Donc, comme j’ai dit…" », propose Julie Bernèche. Hocher la tête, reformuler dans nos mots ce que notre interlocuteur vient de dire, poser une question pour s’assurer qu’il écoute… Cette façon de faire est importante aussi pour le développement des affaires. En faisant parler les gens et en les écoutant bien, on décèle les opportunités. »

VIE PRIVÉE

Espionnage chez IKEA

Tout comme l’agence de publicité McCann Paris, IKEA France est dans l’embarras pour s’être intéressée de trop près à la vie privée de ses employés. Un ex-directeur de la sécurité a récemment admis que la filiale française du géant suédois avait scruté pendant des années la vie privée d’employés et de fournisseurs. Qu’elle avait notamment consigné dans un document des informations allant jusqu’aux prénoms des enfants de centaines d’employés et leurs achats, comme des voitures. Qu’elle cherchait à connaître leurs antécédents judiciaires, notamment grâce à des taupes se faisant passer pour des employés. De 2002 à 2012, durant le règne du directeur de la gestion des risques Jean-François Paris, la direction aurait alloué un budget entre 60 000 et 300 000 euros (entre 89 000 et 444 000 $ CAN) par an pour embaucher des firmes d’investigation. IKEA France, jugée comme personne morale, risque une amende de 3,75 millions d’euros (5,55 millions $ CAN) si elle est reconnue coupable. L’entreprise comparaît devant le tribunal correctionnel de Versailles depuis le 22 mars.

(Source : Agence France-Presse)

PHOTO STEPHANE MAHE, ARCHIVES REUTERS

IKEA France est dans l’embarras pour s’être intéressée de trop près à la vie privée de ses employés.

LA CITATION

« Une crise, c’est un moment d’accélération de l’histoire. Il n’y a pas de vaccin contre les changements climatiques. Il faut repenser nos activités. »

— Guy Cormier, président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, qui plaide pour une économie circulaire et pour une réflexion pour arriver à une économique plus verte

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Guy Cormier, président et chef de la direction du Mouvement Desjardins

LE CHIFFRE

56 %

C’est la proportion de dirigeants qui estiment que le coût d’une mauvaise embauche a augmenté depuis le début de la pandémie, selon une étude de la firme de recrutement Robert Half. En moyenne, les employeurs disent prendre quatre mois pour remplacer un employé qui ne cadre finalement pas avec les exigences d’un poste, soit 11 semaines pour laisser partir cette personne et cinq de plus pour pourvoir le poste. « En raison de la pandémie, les entreprises de partout au pays ont été forcées d’apporter des changements rapides et importants à leurs pratiques de recrutement et d’intégration au cours de la dernière année, explique David King, président de district principal de Robert Half au Canada, dans un communiqué. Les erreurs sont plus susceptibles de se produire lorsque de nouvelles stratégies d’embauche sont adoptées rapidement. Et, malheureusement, une mauvaise embauche peut avoir des conséquences importantes pour toute une organisation. »

LE TRUC

Pas de votre faute

Les gestionnaires et dirigeants vivent plus de pression que jamais en pandémie, notamment sur le plan du bien-être de leurs employés. Mais ils ne devraient pas prendre tout sur leurs épaules. « Vous n’êtes pas responsables de leur bonheur », expliquait récemment Maryse Shaffer, psychologue organisationnelle, de Maryse Shaffer Consultation, lors d’une conférence organisée par BonBoss. « Il faut prendre conscience de ce que vous contrôlez et ne contrôlez pas. Vous ne contrôlez pas les émotions de vos employés. Vous ne contrôlez pas non plus leur comportement. Parfois, vous ne contrôlez même pas vos propres émotions. Ce que vous contrôlez, c’est votre comportement. Vous pouvez entreprendre les bonnes actions et démarches pour favoriser le bien-être des employés, mais eux aussi ont leur bout de chemin à faire. »

(Source : BonBoss)

PHOTO FOURNIE PAR MARYSE SHAFFER

Maryse Shaffer, psychologue organisationnelle de Maryse Shaffer Consultation

LES AVANTAGES

Ce que donnent les employeurs

Le site américain ebn et The Society of Human Resources Management ont recensé les avantages offerts aux salariés par leur employeur. Un bon comparable avec ce qui se fait au Québec ?

Vacances payées : 98 % (des entreprises sondées)

Couverture en santé mentale : 83 %

Programmes de bien-être : 58 %

Assistance pour les droits de scolarité : 56 %

Assurances pour les soins prolongés : 32 %

Programme d’activités physiques : 30 %

Congé parental : 27 %

Couverture pour la fécondation in vitro en clinique : 19 %

Avances salariales : 15 %

Assurances pour animaux de compagnie : 15 %

(Source : ebn)