(New York) Les marchés boursiers ont progressé nettement mercredi, dans des volumes d’échanges réduits avant les fêtes, profitant d’un nouvel allégement des craintes sur le variant Omicron.

Après une ouverture proche de l’équilibre, Wall Street s’est franchement engagé dans le vert. Le Dow Jones a gagné 0,74 %, l’indice NASDAQ, à forte coloration technologique, 1,18 %, et l’indice élargi S&P 500, 1,02 %.

Les indices ont accru leurs gains en fin de séance à Paris (+1,24 %), Londres (+0,61 %), Francfort (+0,95 %) et Milan (+0,66 %).  

Pendant les fêtes de fin d’année, en l’absence d’un grand nombre de gérants d’actifs, la liquidité diminue, ce qui peut exacerber les mouvements, quels qu’ils soient sur le marché actions.

Dans leur dernière ligne droite avant 2022, les investisseurs sont inquiets au sujet du variant Omicron, de l’accélération de l’inflation et des tensions sur le marché de l’énergie dans un contexte de politiques monétaires plus rigides.

Toutefois, « certains résultats préliminaires de l’Agence britannique de la Santé concernant les effets du variant Omicron semblent être accueillis positivement », avec de nouveaux éléments sur la plus faible dangerosité d’Omicron, confirmant des études en Afrique du Sud, explique Michael Hewson, de CMC Markets.

« Cela contribue à justifier la décision de retarder la décision sur les nouvelles restrictions en Angleterre jusqu’après Noël, et donne une plus grande marge de manœuvre ensuite », poursuit-il.

Par ailleurs, dans les rares indicateurs du jour, la confiance des consommateurs américains s’est améliorée plus que prévu en décembre, les inquiétudes liées à l’inflation s’étant atténuées, selon l’indice du Conference Board publié mercredi.

Certains se prennent à rêver d’un dernier coup de reins d’ici au 31 décembre.

« On a tellement dit qu’il y aurait un “rally” de fin d’année (série de hausses pour les indices), c’est un peu la tradition du trader », a commenté Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financial Services.

« Maintenant, il y a aussi des raisons », a-t-il poursuivi. « La principale, c’est que tous les signes qu’on a, c’est que le risque qu’Omicron soit aussi grave que Delta ou que les précédentes souches de COVID-19 est en train de s’éloigner ».  

Nouvelles commandes pour Airbus

Le gouvernement français a officialisé mercredi la commande à Airbus de 169 hélicoptères H160M « Guépard » destinés aux forces armées, un contrat de matériel et de services de 10 milliards d’euros au total. Le constructeur a grimpé de 4,01 % à 111,08 euros, emmenant dans son sillage l’équipementier Safran (+2,97 % à 104,56 euros). Dassault Aviation (+2,04 % à 92,65 euros) a aussi terminé en hausse.  

Musk a vendu 10 % de ses parts dans Tesla, qui bondit

Dans un entretien au site satirique Babylon Bee, le co-fondateur et directeur général Elon Musk a indiqué avoir « grosso modo » vendu 10 % de ses titres Tesla ces derniers mois, comme il l’avait annoncé publiquement. Il semble signaler la fin de cette vague de cession qui se monte à environ 14 milliards de dollars, dont encore un peu plus de 500 millions mardi.

Délaissée ces dernières semaines, l’action se redressait, prenant 7,49 % à 1008,87 dollars. Ce bond a de nouveau propulsé Tesla au-delà des 1000 milliards de dollars de capitalisation boursière.  

Le pétrole prolonge sa remontée

Les cours du pétrole ont connu mercredi une seconde séance de forte hausse, à la faveur d’une diminution des stocks américains supérieure aux attentes et des achats à bon compte.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, le plus échangé à Londres, a gagné 1,77 % pour finir à 75,29 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour la même échéance, a pris 2,30 % à 72,76 dollars.

L’euro prenait 0,38 % face au billet vert à 1,1328 dollars, tandis que le bitcoin était quasiment à l’équilibre (+0,03 %) à 49 068 dollars.