(Glasgow) Le Québec se joint à une alliance qui bannit l’exploration et l’exploitation pétrolières, mais il demande au Canada d’en faire autant, et rapidement.

À la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Glasgow, le premier ministre François Legault a annoncé jeudi que le Québec adhérait à l’association Beyond Oil and Gas Alliance (BOGA), avec le Costa Rica et le Danemark.

Pratiquement au même moment, le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, annonçait quant à lui que le fédéral allait mettre fin aux nouveaux financements publics directs pour l’exploitation du charbon, du pétrole et du gaz d’ici la fin de 2022.

Mais ce n’est pas assez, a plaidé M. Legault. Il a noté que Justin Trudeau allait mettre fin à l’exportation du charbon en 2030, mais il ne faut pas s’arrêter là, selon lui.

« Il faut aller encore plus loin, a déclaré M. Legault, à la conférence de presse finale de sa mission à Glasgow. Je comprends que ça pose de gros défis en Alberta et en Saskatchewan », deux provinces productrices de pétrole et de gaz.

Il a reconnu que pour un producteur d’hydrocarbures comme l’Alberta, cela ne peut se faire du jour au lendemain, mais qu’il souhaite que le fédéral appuie financièrement les provinces touchées pendant leur transition.

M. Legault a aussi dit qu’il allait parler de la BOGA à ses homologues des autres provinces.

L’adhésion du Québec à la BOGA n’a que peu de conséquences pour l’instant puisque les activités d’entreprises pétrolières et gazières sont très limitées au Québec. Cependant, ces entreprises qui détiennent des droits réclament déjà une indemnisation pour les autorisations et droits auxquels elles devront renoncer.