(Washington) Des retards et hausses de prix sont à prévoir aux États-Unis pour les articles des fêtes de fin d’année, a alerté dimanche une responsable de la Banque centrale américaine (Fed), jugeant nécessaire de faciliter le retour à l’emploi de tous ceux qui en restent éloignés.

« À l’heure actuelle, nous voyons des consommateurs prendre les devants et dépenser leur argent pour obtenir leurs produits avant qu’ils ne manquent », a déclaré la présidente de l’antenne de San Francisco de la Fed, Mary Daly, sur la chaîne CBS.

Pour les fêtes de fin d’année, « les gens achètent maintenant et on leur dit souvent qu’ils ne pourront pas obtenir » à temps les produits, a-t-elle ajouté.

« Il va donc y avoir des retards », ainsi qu’une « certaine pression sur les prix » pour ces articles, a encore déclaré cette responsable de la Réserve fédérale américaine.

Pour y faire face, il est nécessaire, a-t-elle souligné, « d’augmenter l’offre sur le marché du travail [et] sur le marché des biens ».

Autrement dit, il faut, pour que l’acheminement et la production des articles accélèrent, permettre le retour au travail des personnes sorties du marché de l’emploi à cause de la COVID-19, mais qui ne peuvent y revenir en raison de contraintes telles que les gardes d’enfants ou les craintes liées à la santé.

Le marché du travail aux États-Unis, après avoir fortement rebondi en juin et juillet, et créé plus d’un million d’emplois sur chacun de ces deux mois, a ralenti en août et en septembre.

Ainsi, le mois dernier, 194 000 emplois seulement ont été créés. Le taux de chômage a reculé à 4,8 %.

« C’est une période volatile […], la COVID-19 n’est pas derrière nous, donc je ne m’attends pas à ce que le marché du travail soit stable. Il va y avoir des hauts et des bas, surtout avec le variant Delta », a encore commenté Mary Daly.

La Fed veut commencer à réduire ses achats d’actifs, qui avaient soutenu le fonctionnement de l’économie pendant la crise, mais veut voir des progrès sur le marché de l’emploi avant d’en annoncer le calendrier.

La plupart des économistes estiment que les créations d’emplois décevantes de septembre ne devraient cependant pas être un obstacle à une annonce lors de sa prochaine réunion, en novembre.