Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

Le geste

Lumière sur les entrepreneures en démarrage

Depuis un an, Technologies du développement durable Canada (TDDC) finance à hauteur de 100 000 $ des entreprises en démarrage ayant une innovation technologique qui amène des bénéfices environnementaux, avec l’aide d’accélérateurs (tels Centech, ACET, Tandem Launch, Cycle Momentum, Founderfuel). Ces derniers mettent TDDC sur la piste de jeunes entreprises intéressantes. Pour sa présente ronde de financement (dont les candidats seront connus en décembre), TDDC a incité ces accélérateurs à soumettre des jeunes entreprises dirigées par une femme, ce qui leur a permis de soumettre une candidature supplémentaire. « Sur nos 60 accélérateurs-partenaires, 30 % se sont prévalus de cet avantage », note Anne Desgagniers, responsable des partenariats, Fonds d’amorçage et Québec. « On sait que les femmes entrepreneures font face à plus d’obstacles. On veut donc les accompagner le plus tôt possible dans le développement de leur entreprise. On espère ainsi les voir grandir dans notre fonds principal. Celles qu’on a financées jusqu’à présent sont excellentes. »

Le constat

Les ravages des problèmes de santé mentale

Les problèmes de santé mentale restent un tabou dans les organisations : 37 % des Canadiens disent ne pas se sentir à l’aise de parler de leurs problèmes de santé mentale au travail, selon un sondage de la Sun Life. Quelles en sont les raisons ?

  • Le manque de confiance envers l’employeur (55 %) ;
  • L’embarras (50 %) ;
  • La peur de faire l’objet de discrimination (40 %).

En outre, 1 Canadien sur 10 prévoit quitter son poste ou l’a quitté à cause du manque de soutien de l’employeur en santé mentale. « Partout au pays, les entreprises pensent à leur plan pour l’avenir du travail, mais les Canadiens ont dit que c’est sur l’avenir des travailleurs qu’il faut se pencher », dit Jacques Goulet, président de la Sun Life Canada, dans un communiqué. « Après 18 mois de pandémie, la crise de la santé mentale est loin d’être terminée. Pourtant, les employés ne reçoivent toujours pas le soutien dont ils ont besoin au travail. Pour les dirigeants au pays, il n’y a jamais eu de meilleur moment que maintenant pour renouveler la vision et l’approche de leur entreprise en matière de santé mentale des employés. »

Le phénomène

La grande démission

PHOTO KEVIN VAN PAASSEN, ARCHIVES BLOOMBERG

Depuis avril 2021, 15 millions de travailleurs américains, dans les secteurs de la santé, des services sociaux, des technologies de l’information principalement, ont remis leur démission au cours de ce qu’on nomme désormais The Great Resignation.

Depuis avril 2021, 15 millions de travailleurs américains, dans les secteurs de la santé, des services sociaux, des technologies de l’information principalement, ont remis leur démission au cours de ce qu’on nomme désormais The Great Resignation. « Beaucoup veulent améliorer leurs conditions de travail », a expliqué Guylaine Béliveau, directrice, service conseil, rémunération, de LifeWorks, lors d’une conférence organisée par le Conseil du patronat du Québec. « Un tiers d’entre eux n’avaient pas d’autre emploi devant eux et voulaient juste prendre une pause. Ça amène énormément de problèmes dans les entreprises. Il est intéressant de savoir pourquoi ils quittent : gel des salaires, surcharge de travail, la reconnaissance qui n’est pas toujours au rendez-vous… Les employés cherchent les meilleurs salaires et des avantages sociaux, un sens, un équilibre, de meilleures protections. »

Par ailleurs, selon Mme Béliveau, la moitié des cadres supérieurs prévoient quitter leur emploi au cours des prochains mois. « L’épuisement peut se retrouver à tous les niveaux dans une entreprise », constate-t-elle.

Le chiffre

61 %

L’empathie aurait un effet propulseur sur les entreprises et positif sur les travailleurs. C’est ce qui ressort d’une étude de Catalyst auprès de 900 travailleuses dans le monde. Les trois quarts des femmes qui ont admis que leur dirigeant-dirigeante était empathique se sont dites engagées dans leur travail (contre 32 % pour celles qui avaient un dirigeant-dirigeante moins empathique). Plus de 60 % des femmes déclarent être en mesure d’innover (contre 13 %), 86 % affirment qu’elles sont plus en mesure de concilier le travail et la famille (contre 60 %) et 50 %, que leur milieu était inclusif (contre 17 %).

Source : Forbes

La citation

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Frantz Saintellemy, prochain chancelier de l’Université de Montréal

J’espère être un modèle pour tous les jeunes. Pour moi, l’éducation est un levier social extraordinaire, et ce, peu importe d’où on vient, qu’on vienne des régions, de l’Afrique, de l’Asie, de Montréal-Nord ou de Longueuil.

Frantz Saintellemy, président et chef de l’exploitation de LeddarTech et nouveau chancelier (le plus jeune et le premier issu d’une communauté culturelle) de l’Université de Montréal

Le truc

Engagez-les, qu’ils disaient !

Un bon rappel, alors qu’on est à planifier le retour au bureau ? Katy Langlais, directrice, conseils RH et recrutement stratégique, de Raymond Chabot Grant Thornton, énumère des façons de susciter l’engagement de vos salariés :

  1. Montrer de la reconnaissance aux employés engagés et efficaces ;
  2. Définir les tâches des employés de façon détaillée ;
  3. Donner de la rétroaction claire sur les résultats de l’entreprise ;
  4. Présenter une vision claire des attentes et des objectifs de l’entreprise ;
  5. S’assurer que les employés comprennent leurs tâches et leur contribution aux objectifs de l’entreprise ;
  6. Impliquer les employés dans les prises de décision ;
  7. Présenter des occasions d’avancement ;
  8. Offrir une rémunération compétitive ;
  9. Donner de la formation continue ;
  10. Proposer des participations financières dans l’entreprise.