(Montréal) Le directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique, Marc Ranger, prend sa retraite.

Avec ses 122 000 membres au Québec, tant dans le secteur public que le secteur privé, le SCFP est aussi le plus grand des syndicats affiliés à la FTQ.

Marc Ranger aura mené des dossiers particulièrement difficiles et médiatisés dans sa carrière de 23 ans au SCFP.

Négociateur chevronné, c’est lui qui a été le dernier négociateur de la FTQ pour le secteur public — des négociations qui ont porté fruit après plus d’un an et demi. Et c’est cette entente entre la FTQ et le gouvernement du Québec qui a pavé la voie aux autres organisations syndicales du secteur public.

Homme passionné, certains diront bouillant, M. Ranger s’était aussi fait remarquer lors de la contestation, en 2014, de la loi qui avait imposé le partage moitié-moitié des déficits des régimes de retraite municipaux. Le SCFP représente en effet plus de 70 % des employés municipaux au Québec, entre autres.

Il était aussi au SCFP lorsque la puissante section locale 301, mieux connue sous son appellation de Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal, avait été placée sous tutelle.

Marc Ranger, reconnu pour maîtriser ses dossiers, est aussi un bon tribun et aime argumenter. Certains le voyaient gravir les derniers échelons à la tête de la FTQ, la plus grande centrale syndicale du Québec.

Vendredi dernier était sa dernière journée au travail. Lors d’un bref entretien, il a dit partir « à un moment que j’ai choisi et avec le sentiment du devoir accompli ».

En plus de milliers d’employés municipaux, le SCFP représente également des syndiqués chez Hydro-Québec, Vidéotron, au port de Montréal, à la SAQ, à la SQDC, dans le transport aérien, à TVA, ainsi que dans le secteur public, notamment des préposés aux bénéficiaires.