(Montréal) Avec la campagne électorale fédérale déclenchée dimanche, deux ministres du gouvernement Legault ont rappelé certaines demandes du Québec à l’égard du fédéral, en matière de langue de travail et de l’accès des artistes à l’assurance-emploi.

Le ministre de la Justice et responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, et sa collègue de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, donnaient une conférence de presse sur un autre sujet, lundi à Montréal, et, à cette occasion, ont été interrogés sur leurs attentes envers le gouvernement fédéral, alors que la campagne électorale vient de commencer.

Les ministres ont d’abord précisé que l’ensemble des demandes du Québec sera bientôt formulé par le premier ministre François Legault. Mais les deux avaient déjà leurs propres demandes à réitérer au fédéral.

Artistes et chômage

Ainsi, la ministre Roy a rappelé qu’elle avait écrit une lettre conjointe avec son collègue du Travail, Jean Boulet, à la mi-juin, demandant au fédéral que, dans le cadre de sa réforme annoncée de l’assurance-emploi, il veille à ce que les artistes qui sont considérés comme des travailleurs autonomes puissent toucher des prestations de chômage.

« Nous avons écrit cette lettre au gouvernement (fédéral) lui demandant de reconnaître les artistes qui sont des travailleurs autonomes pour qu’ils puissent toucher de l’assurance-chômage au même titre, par exemple, qu’un travailleur saisonnier. C’est une demande que nous avons faite avant le déclenchement des élections, mais je vous dis qu’elle demeure et qu’elle est toujours là, cette demande », a souligné la ministre Roy.

Français au travail

De son côté, le ministre Jolin-Barrette a rappelé qu’il avait bien l’intention de faire adopter son projet de loi 96 qui modernise la Charte de la langue française. Celui-ci prévoit notamment le droit de travailler en français pour tous les Québécois.

« On va aller de l’avant avec l’adoption, qui va mettre en place, dans la Charte de la langue française, cette obligation légale-là, au bénéfice des Québécois, qui ont le droit de travailler dans leur langue, qui ont le droit de travailler en français, peu importe dans quelle entreprise ils travaillent, dans quelle juridiction cette entreprise est », a prévenu le ministre Jolin-Barrette.

Les entreprises de compétence fédérale sont par exemple celles des télécommunications, du transport aérien, des services portuaires, des chemins de fer et les banques.