(Montréal) Dans une année normale, le secteur du tourisme à Ottawa génère des revenus de 2,2 milliards, indique la Table ronde canadienne du voyage et du tourisme. L’an dernier, la capitale du pays a enregistré une chute de revenus de 1,4 milliard en raison de la COVID-19. La saison estivale est importante, voire critique pour l’économie locale, insiste l’organisation qui presse le gouvernement fédéral d’agir.

Elle estime que l’industrie des services a suffisamment souffert et qu’avec des taux de vaccination à la hausse en Ontario, il serait temps de miser sur un plan de réouverture sécuritaire.

Le gouvernement ontarien a indiqué jeudi qu’un nombre record de 268 884 doses de vaccin avaient été administrées mercredi, pour un total de plus de 16,3 millions distribuées jusqu’ici en Ontario.

Ce qui porte à plus de 78 % le taux de vaccination des adultes ontariens ayant reçu au moins une dose d’un des vaccins contre la COVID-19.

La cadence des vaccins s’est accélérée dans toutes les provinces, si bien que le Canada en est voie de se classer parmi les pays où on retrouve le plus grand nombre de personnes vaccinées, soutient la Table ronde.

Les professionnels de l’industrie canadienne du tourisme s’expliquent mal ce qui empêche la réouverture des frontières du pays et réclament le retour des voyageurs étrangers doublement vaccinés pour éviter une autre saison touristique désastreuse.

« Le Canada est connu pour avoir certaines des attractions touristiques les plus étonnantes au monde. Chaque année, des millions de ressortissants étrangers parcourent notre territoire pour expérimenter pleinement tout ce que le Canada a à offrir. Cette année, pour la deuxième année consécutive, les entreprises locales qui dépendent des visiteurs nationaux et internationaux vont encore éprouver des difficultés », a déclaré le président-directeur général de la Chambre de commerce du Canada, Perrin Beatty, dans un communiqué.

Le PDG s’inquiète également de l’impact du déclenchement d’une élection fédérale sur la relance de l’industrie. Il croit qu’une telle situation pourrait avoir pour effet de ramener des enjeux telle la réouverture des frontières au bas de la liste des priorités.

« Nous savons tous qu’une élection signifie une pause dans les activités gouvernementales. Les Canadiens et les entreprises canadiennes méritent de savoir à quoi va ressembler le plan de réouverture bien avant le déclenchement d’une élection fédérale. »

De son côté, la présidente-directrice générale de l’Association des hôtels du Canada, Susie Grynol, rappelle que les mois de juillet à septembre sont des mois critiques permettant de rapporter 80 % des revenus de l’année. À l’heure actuelle, le temps presse. Raccourcir cette période, ne serait-ce qu’un peu, réduirait les chances de survie de plusieurs entreprises, met en garde Mme Grynol.

Cet article a été produit avec l’aide financière des Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.