(New York) Les grandes banques américaines, après avoir reçu le feu vert de la Réserve fédérale (Fed), ont annoncé lundi qu’elles allaient verser des dizaines de milliards de dollars à leurs actionnaires sous forme d’augmentations des dividendes et de rachats d’actions.

La Fed a en effet levé la semaine dernière certaines restrictions qu’elle avait imposées aux banques au début de la crise sanitaire dans la mesure où elles avaient réussi haut la main des tests de résistance aux aléas économiques.  

La banque d’affaires Morgan Stanley a décidé dans la foulée de doubler la somme qu’elle verse par action à partir du troisième trimestre, et annoncé un programme de rachats d’actions pouvant se monter jusqu’à 12 milliards de dollars d’ici fin juin 2022.  

« Morgan Stanley a accumulé un capital excédentaire important au cours des dernières années et dispose désormais de l’un des plus importants coussins de capital du secteur », a justifié son patron, James Gorman, dans un communiqué.  

La première banque du pays en termes d’actifs, JPMorgan Chase, a pour sa part plus modestement prévu de relever son dividende de 11 %.  

Chez Bank of America, qui avait déjà annoncé un programme de rachat d’actions de 25 milliards en mars, le dividende sera augmenté de 17 %.  

La banque d’affaires Goldman Sachs a de son côté prévu de faire croître le dividende de 60 %.

Citigroup va pour sa part laisser son dividende inchangé pour le moment.  

Invoquant la nécessité de conserver du capital pendant la crise, la Fed avait interdit à ces grands établissements en 2020 de procéder à des programmes de rachats d’actions et avait plafonné les versements de dividendes aux actionnaires.

Cette mesure devait s’achever initialement fin décembre 2020. Elle avait été allégée, mais prolongée dans un premier temps, jusqu’au 31 mars, puis jusqu’à fin juin.