(Montréal) Plus de 5200 travailleuses — des secrétaires d’école et des techniciennes en service de garde scolaire — vont pouvoir toucher des milliers de dollars, grâce à une entente sur l’équité salariale qui vient d’intervenir entre Québec, la CSN, la CSQ et la FTQ..

Cette entente a permis de rehausser le rangement de ces deux titres d’emploi dans le milieu de l’éducation, ce qui fait que leur salaire augmentera en conséquence et qu’une importante rétroactivité leur sera versée.

L’entente vise des plaintes de maintien en équité salariale qui remontent à 2010. Les correctifs salariaux versés remontent donc au 31 décembre 2010 — d’où l’importance des montants versés, qui pourront atteindre plusieurs milliers de dollars par travailleuse, selon la situation propre à chacune.

Plus précisément, une secrétaire d’école gagne 24,22 $ l’heure au septième et dernier échelon de son échelle de salaire. Son salaire passera à 25,27 $ l’heure.

Une technicienne en service de garde scolaire touche 29,05 $ au 11e et dernier échelon de son échelle de salaire. Elle passera à 30,46 $ l’heure.

L’équité salariale vise à corriger la discrimination salariale qui existe à l’égard des emplois à prédominance féminine.

Les emplois doivent donc être évalués, en soupesant des facteurs comme les efforts, les responsabilités, les qualifications requises, les conditions dans lesquelles le travail est exercé, etc.

Un pointage est attribué à chacun et c’est le total qui détermine le rangement. Plus le rangement est élevé, plus le salaire est élevé.

Dans les cas présents, les « secrétaires d’école ou de centre » passeront du rangement 9 au rangement 10 et les techniciennes en service de garde scolaire passeront du rangement 13 au rangement 14. Il existe 28 rangements dans le secteur parapublic.

CSN, CSQ et FTQ heureuses

Les trois centrales syndicales se sont félicitées des ententes conclues.

À la CSN, la vice-présidente de la Fédération des employés de services publics, Stéphanie Gratton, y a vu « une victoire importante pour toutes ces travailleuses du soutien scolaire qui vivaient une injustice depuis de nombreuses années. Enfin, elles sont reconnues pour l’ensemble du travail qu’elles accomplissent au quotidien dans nos écoles et nos centres de services ».

À la CSQ, le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire, Éric Pronovost, y a vu un geste important de reconnaissance à l’endroit de ces femmes. « En dépit de l’adoption de la Loi sur l’équité salariale à la fin des années 90, plusieurs corps d’emploi occupés majoritairement par des femmes, comme les secrétaires d’école et de centre et les techniciennes en service de garde, n’étaient pas reconnus à leur juste valeur. Enfin, il était temps que le gouvernement du Québec rende justice à ces milliers de femmes », a-t-il commenté.

« Nous sommes heureux de cette entente, car nos membres l’attendent depuis longtemps. Depuis la dernière conciliation, nous demandions au Conseil du trésor de reconnaître les catégories d’emploi pour lesquelles nous avions conclu une entente et de faire trancher les litiges restants par la CNESST. Nous saluons l’ouverture dont il fait maintenant preuve », a commenté Mélanie Gougeon, conseillère syndicale du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) affilié à la FTQ.