(Montréal) L’entente de principe conclue entre Québec et la FTQ, samedi, a surpris les deux autres centrales syndicales, où les négociations se poursuivent.

La CSQ n’est pas très éloignée de l’entente de la FTQ au plan salarial. La Centrale des syndicats du Québec demande l’équivalent de 6 % sur trois ans.

L’entente de la FTQ prévoit 2 % d’augmentation par année pendant trois ans. Aussi, elle inclut une modification de la structure salariale, la troisième année, pour améliorer de façon plus marquée la rémunération des plus bas salariés.

Cette entente avec la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), qui compte près de 60 000 membres dans les secteurs public et parapublic, constitue un tournant dans la présente négociation, qui dure depuis plus d’un an.

Le président de la FTQ, Daniel Boyer, en est fier, d’autant plus que la centrale syndicale a « pas mal » eu ce qu’elle demandait. Elle avait insisté sur le rehaussement plus marqué des salaires pour les plus bas salariés.

La présidente de la CSQ, Sonia Éthier, a fait savoir lundi que plusieurs rencontres de ses instances de négociation étaient déjà prévues cette semaine. Celles-ci « permettront notamment de faire le point avec les membres à propos de la négociation ».

Sa Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), qui négociait pour 73 000 enseignants du primaire, secondaire et de la formation professionnelle, a déjà conclu une entente de principe avec Québec sur les conditions de travail. Cette entente n’inclut toutefois pas les salaires, qui sont négociés par la centrale.

Et la CSN

De son côté, la CSN ne tient pas pour acquis que les augmentations de 2 %, 2 % et 2 % qu’a acceptées la FTQ s’appliqueront à ses membres.

« Non ! On va continuer à travailler. Nous, nos négociations ne sont pas terminées, ni aux tables sectorielles ni à la table centrale », a répliqué la vice-présidente de la CSN responsable de la négociation du secteur public, Caroline Senneville.

La CSN a des rencontres de négociation à la table centrale cette semaine. C’est à cette table que sont négociés les salaires, le régime de retraite, les droits parentaux et les disparités régionales.

Pour évaluer l’entente entre la FTQ et Québec, « ça nous prend plus de détails », a affirmé Mme Senneville.

Pour ce qui est des modifications à la structure salariale pour les plus bas salariés, « on n’a pas les textes », a-t-elle objecté.

« Il va falloir voir ce qu’il y a là-dedans. Il faut voir l’impact pour nos membres », a ajouté Mme Senneville.