(Québec) Des représentants de toutes les grandes centrales syndicales du Québec s’unissent pour tenir une vigie de 59 heures devant l’Assemblée nationale afin d’exiger la bonification du projet de loi 59 sur la réforme en santé et sécurité au travail.

La manifestation a débuté lundi matin et doit se poursuivre sans interruption jusqu’à mercredi 17 h. Sur place, les syndicats de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) et de l’Union des travailleuses et travailleurs accidentés ou malades (UTTAM), sont représentés.

D’après un communiqué publié lundi, les syndicats qualifient la réforme attendue depuis des décennies de décevante et d’incomplète.

On reproche notamment l’approche locale inscrite dans le projet de loi et un affaiblissement de la capacité actuelle à négocier des améliorations aux conditions de travail en cas de situations jugées dangereuses.

On dénonce également la remise en cause de la nature paritaire des comités de santé et sécurité au travail. « Pourquoi les employeurs pourraient-ils obtenir le droit de remplacer ou d’abolir les comités locaux en SST pour créer des comités multiétablissements, sans l’accord préalable de la partie syndicale ? », s’interrogent les groupes de travailleurs.

Les syndicats s’indignent aussi devant ce qu’ils qualifient de « reculs injustifiés aux droits des victimes d’accidents et de maladies du travail » alors que celles-ci seraient privées de milliards de dollars au cours de la prochaine décennie.

De l’avis des associations de travailleurs, la réforme aurait pour effet de reléguer le Québec « en queue de peloton des États nord-américains » en prévention des accidents de travail.

On reproche au gouvernement de vouloir offrir des économies aux employeurs sur le dos des travailleurs accidentés et malades.