Les négociations intensives se poursuivaient encore toute la journée, mercredi, dans le but d’éviter la grève dans l’industrie de la construction.

L’Alliance, qui regroupe les cinq syndicats qui sont reconnus dans l’industrie, peut déclencher la grève à 12 heures d’avis, puisque les conventions collectives sont échues depuis le 30 avril et que la médiation qui a pris fin à la même date n’a pas été renouvelée.

Le ministère du Travail a déjà mis des conciliateurs à la disposition des parties pour faciliter les échanges.

L’Alliance syndicale doit négocier quatre conventions collectives pour 2021-2025 avec les associations patronales. Par l’intermédiaire de ses cinq syndicats membres, elle représente les 190 000 travailleurs de l’industrie.

L’enjeu central demeure le recours aux applications mobiles avec géolocalisation sur le téléphone portable personnel du travailleur. Cette technologie permet d’enregistrer les heures de travail dès l’arrivée au chantier, avec l’aide de la géolocalisation.

Les associations d’entrepreneurs y voient une façon de moderniser l’industrie, d’éliminer de la paperasse et d’accroître la productivité. Elles soulignent aussi que le recours à de telles applications serait volontaire pour le travailleur.

Mais l’Alliance syndicale craint pour la vie privée des travailleurs, à cause de la géolocalisation et du fait que l’employeur a ainsi recours au téléphone personnel du travailleur.

Les parties cherchent donc à négocier des clauses pour encadrer le recours à cette technologie, tout en respectant la vie privée des travailleurs.

Le projet de loi 64 déposé à l’Assemblée nationale vise à clarifier les règles en matière de protection des renseignements personnels.

Dimanche dernier, l’Alliance syndicale avait proposé de conclure les conventions collectives pour 2021-2025 et de repousser les négociations sur les applications mobiles après l’adoption de ce projet de loi.