La Régie de l’énergie du Canada a accordé à Hydro-Québec le permis nécessaire pour construire la ligne de transport d’électricité qui traversera la frontière pour lui permettre de rejoindre le marché du Massachusetts.

Il s’agit de la dernière autorisation requise avant de commencer la construction de la portion québécoise de l’interconnexion, qui rejoindra la ligne déjà en construction dans l’État du Maine. Le projet a reçu l’aval du gouvernement québécois le 7 avril dernier.

La présidente-directrice générale d’Hydro-Québec s’est réjouie de la décision de la Régie. « Nous allons de l’avant avec un projet qui répond aux plus hauts standards en matière d’environnement et d’ingénierie, et qui est vu favorablement par les différents milieux d’accueil », a-t-elle commenté dans un communiqué.

La commission de la Régie de l’énergie qui a examiné le projet a conclu qu’il était d’intérêt public, malgré l’opposition exprimée par certains groupes, notamment de la Nation innue qui dénonçait les profits attendus par Hydro-Québec. « La Commission est d’avis qu’une hausse des profits, qui découlerait de la production d’électricité sur l’ensemble du réseau d’Hydro-Québec, ne peut être considérée comme un effet préjudiciable pour les droits de la Nation innue causé par la délivrance d’un permis », a statué l’organisme de réglementation.

La portion de la ligne visée par le permis fédéral s’étend sur 100 kilomètres entre Saint-Adrien-d’Irlande, près de Thetford Mines, jusqu’à la frontière du Maine. Elle nécessitera un investissement de 600 millions. Les travaux commenceront au cours des prochaines semaines.

La mise en service de la nouvelle interconnexion vers le Massachusetts est toujours prévue en 2023, même si le projet risque d’être compromis par un référendum qui se tiendra sur le projet dans l’état du Maine cet automne. La ligne électrique permettra d’acheminer 1200 mégawatts d’hydroélectricité du Québec jusqu’en Nouvelle-Angleterre et d’approvisionner le Massachusetts avec 9,45 terawattheures d’hydroélectricité.