(Montréal) Il n’y a pas que les travailleurs en milieu scolaire qui peinent à trouver un rendez-vous rapidement pour aller se faire vacciner.

Les travailleurs de l’alimentation aimeraient également bénéficier de certains aménagements pour leur permettre de se faire inoculer durant leurs heures de travail.

Cette semaine, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) qui représente le personnel scolaire dans 58 centres de services scolaires francophones et commissions scolaires anglophones à travers la province déplorait des plages horaires limitées pour ses membres.

Le son de cloche est similaire du côté du syndicat des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC), qui représente 35 000 membres œuvrant dans le commerce de détail et l’alimentation, dont environ 11 000 travailleurs dans 193 Metro et Super C du Québec.

« Avec le couvre-feu, ça devient difficile. Les plages horaires se remplissent plus rapidement », indique la porte-parole Roxane Larouche.

Malgré les communications régulières pour expliquer à ces membres qu’il est possible d’être exempté du couvre-feu pour recevoir le vaccin, « ce n’est pas tout le monde qui est au courant ».

Il faut ajouter à cela le « facteur stress », souligne-t-elle.

Les personnes ne veulent pas se faire arrêter ou questionner (par les policiers). Elles se demandent aussi : de quelle sorte de preuve elles ont besoin ?

Roxane Larouche, porte-parole du TUAC

Sans oublier la course pour aller à la garderie et récupérer les enfants, cite Mme Larouche en exemple.

De manière générale, par contre, elle admet que « le moral est assez bon » parmi ses membres. La grande majorité est encline à relever la manche et a même « hâte », fait-elle savoir.

Mme Larouche exhorte le gouvernement du Québec à suivre l’exemple de l’Alberta et de la Saskatchewan.

Les deux provinces ont adopté un amendement au Code des normes d’emploi permettant à tous les employés de prendre deux congés payés de trois heures pour aller se faire vacciner contre la COVID-19.

La Colombie-Britannique a également proposé un amendement en ce sens lundi. Pour l’heure, on ne sait pas quand la nouvelle politique entrera en vigueur.

La représentante syndicale salue les marchés d’alimentation Metro qui ont choisi d’accorder deux heures de congé payé à leurs employés pour chaque dose de vaccin.

Selon elle, c’est une bonne stratégie pour vacciner le plus grand nombre de gens le plus rapidement possible.

Par ailleurs, Unifor, le plus grand syndicat du secteur privé au pays, demande à toutes les provinces d’imposer aux entreprises de donner des congés payés à leurs employés pour se faire vacciner contre la COVID-19

Il affirme que la plupart des employeurs ne le feront pas à moins que le gouvernement ne les y oblige.

« Nous savons tous que la vaccination est la clé pour paver la voie à la réouverture sécuritaire des entreprises et de l’économie que nous désirons tant », a déclaré dans un communiqué le président du syndicat, Jerry Dias.

« Les employeurs qui plaident pour la levée des restrictions doivent également faire leur part et supprimer tous les obstacles qui empêchent les travailleurs de se faire vacciner », a-t-il ajouté.

Cet article a été produit avec l’aide financière des Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.