Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) vient de nommer Jean-Guy Côté à titre de directeur général. Celui qui entrera officiellement en fonction le 24 mars est plutôt confiant pour l’année à venir. Selon lui, la relance économique est déjà commencée et les détaillants touchés par la crise, comme ceux vendant des chaussures à talons hauts ou des complets, pourraient connaître de meilleurs jours.

« Il y a encore des secteurs qui ont des difficultés. Mais essentiellement, la reprise est amorcée », a soutenu M. Côté au cours d’un entretien téléphonique avec La Presse, dimanche, la veille de l’annonce officielle de sa nomination. Il occupait jusqu’à tout récemment le poste de directeur associé de l’Institut du Québec.

« Certaines activités que les gens ne faisaient pas à cause de la pandémie vont recommencer, ajoute-t-il, confiant. C’est clair que pour nous, il y a déjà un mouvement qui est commencé depuis le début de l’année, qui va s’accentuer dans les prochains mois. »

Les détaillants de chaussures à talons hauts, de tailleurs ou de complets pourraient-ils enregistrer de meilleures ventes ? « Il y a un désir de contact humain qui va réapparaître, dit-il, en faisant notamment référence à un retour progressif sur les lieux de travail et à l’ouverture éventuelle des terrasses. Donc, c’est clair que les commerçants qui sont un peu plus associés à ce type [d’activités] peuvent espérer une année 2021 plus intéressante. »

« C’est une année d’espoir aussi. La vaccination va bien. Les chiffres sont assez stables. Les diverses restrictions commencent à disparaître. »

Rappelons que, selon une étude réalisée par le Groupe Altus pour le compte du CQCD, dont les conclusions ont été publiées la semaine dernière, le monde des chaussures, des accessoires vestimentaires et des bijoux a souffert en 2020 avec une diminution de 24 % des ventes. Celles enregistrées dans le secteur des vêtements ont chuté de 16 %.

S’il admet que la dernière année a été difficile, Jean-Guy Côté ne peut s’avancer sur le nombre d’enseignes ou de commerces qui ne réussiront pas à passer à travers la crise.

Une troisième vague

Lors de la publication de son rapport, le CQCD avait admis que si une troisième vague entraînait une fois de plus la fermeture des commerces, certains détaillants ne pourraient pas survivre. Conscient de cette possibilité, M. Côté tente pour sa part de rester optimiste.

« On verra en temps et lieu, dit-il. On entend parler que la vaccination s’accélère. Peut-être que la troisième vague ne sera pas aussi dramatique que certains experts le disent. Mais c’est clair que l’apprentissage des deux premières va servir. Donc, on ne part pas du même point qu’en mars 2020. »

Le nouveau directeur général, qui compte également s’attaquer aux dossiers de la pénurie de main-d’œuvre et du virage numérique, n’en est pas à ses premières armes dans le milieu du commerce de détail. Il a notamment occupé le poste de directeur des relations gouvernementales et des affaires publiques au Conseil canadien du commerce de détail. M. Côté a aussi agi à titre de directeur, stratégie et affaires économiques, de la Fédération des chambres de commerce du Québec. Il a également occupé plusieurs postes au sein de cabinets ministériels.

L’ancien directeur général du CQCD Stéphane Drouin a quant à lui été nommé en février par Investissement Québec à titre d’entrepreneur en résidence, dont le rôle est de se consacrer à la stratégie pour l’achat local auprès des entreprises québécoises.