(Athènes) Le gouvernement conservateur grec a approuvé un projet de mine d’or controversé et bloqué depuis des années en raison de préoccupations environnementales, ont indiqué vendredi les ambassades du Canada et des États-Unis.

Dans un communiqué commun, les deux ambassades ont déclaré « saluer la signature (de l’accord) aujourd’hui entre Hellas Gold (filiale à 100 % de Eldorado Gold, compagnie basée au Canada) et le gouvernement grec ».

À 14 h 22, l'action d'Eldorado gagnait 10,44 % (1,54 $) à 16,29 $ à la Bourse de Toronto.

Cet accord, écrivent les ambassades, « apportera des investissements de près de 1,7 milliard d’euros (2,6 milliards de dollars candiens) en provenance d’Amérique du Nord sur une période de 23 ans » et créera jusqu’à 5000 emplois directs et indirects pour développer les mines de Kassandra dans la péninsule nord-est de la Chalcidique.

Eldorado Gold, ajoutent-elles, a également promis un programme de développement social d’un montant de 70 millions d’euros à l’attention des communautés locales, pendant toute la durée de son investissement.  

Le projet de mine d’or dans les montagnes de Skouries avait suscité des protestations pendant des années et provoqué des heurts particulièrement violents en 2013, où des militants cagoulés avaient lancé des cocktails Molotov sur le site, blessant un garde et endommageant des machines.

En 2015, le gouvernement grec — alors de gauche — avait bloqué les travaux sur la mine d’or, invoquant une violation présumée des contrats.

Arrivé au pouvoir en 2019, le gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis avait promis de débloquer le projet à condition d’avoir de strictes garanties environnementales.

Une note du ministère grec de l’Énergie et de l’Environnement estime que l’accord modifié « maximise les avantages pour l’économie nationale, la société locale et l’environnement ».

De son côté, Eldorado Gold a affirmé que cet accord était mutuellement bénéfique, jugeant qu’il offrait un cadre pour d’autres projets d’investissement étrangers d’envergure en Grèce.

« Pour la Grèce, il apporte de nouvelles recettes, des avantages environnementaux et des possibilités de développement local » a vanté la firme canadienne dans un communiqué.