Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

L’initiative

Malgré les problèmes personnels

L’école de danses latines Caroline Paré est fermée depuis le début de la pandémie. Caroline Paré vit avec l’espoir de retrouver sa piste de danse et ses affaires. Les temps sont durs pour elle, comme pour bien des entrepreneurs. Mais la propriétaire du studio de Montréal ne refuse jamais d’écouter ses clients, dont plusieurs souffrent de la solitude depuis des mois, et qui n’ont plus l’activité qui leur procurait joie et bien-être. « Des élèves désespérés m’écrivent, m’appellent, et je prends toujours le temps de les écouter et de les soutenir, affirme celle qui a aussi une formation en travail social. C’est vraiment important, car il y a parfois des appels de détresse. En cette époque particulière, on devient des personnes-ressources. C’est impressionnant le travail que je dois faire. Certains viennent les yeux pleins d’eau en se confiant. Je leur dis de garder espoir. »

Vie au travail

Nouveau poste

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Immeuble dUbisoft, à Montréal

Les allégations de harcèlement psychologique et sexuel, les témoignages entourant le traitement de plaintes et la description d’un environnement qualifié par plusieurs de toxique, ces derniers mois, chez Ubisoft ont mené à la création d’un nouveau poste dans l’entreprise. Celle-ci cherche en effet quelqu’un qui jouera le rôle d’ombudsman. Impartiale et indépendante, cette personne conseillera tant les employés que les gestionnaires sur des situations précises ou générales. « Cette expertise nous permettra de tirer des leçons des expériences passées pour améliorer nos modes d’intervention et agir pour prévenir des situations indésirables, lit-on sur le site du studio de création de jeux vidéo. Aussi, une fonction d’ombuds permettra d’ajuster les politiques et les processus qui y sont associés, de manière à ce qu’ils soient plus efficaces agissant ainsi positivement sur le climat de travail. »

Le chiffre

C’est le nombre de femmes membres du conseil d’administration 2020-2021 de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), dévoilé la semaine dernière. Une première en 13 ans. Relayée dans les réseaux sociaux, la photo des membres et la statistique ont fait bondir certaines personnes, dont la présidente de La Gouvernance au Féminin, Caroline Codsi. L’APCHQ, qui note que les C. A. régionaux comptent 14 % de femmes, a ensuite rapidement fourni des explications quant à l’absence de diversité dans son conseil principal. « Nous sommes conscients que les femmes sont sous-représentées dans notre industrie, lit-on dans une lettre publiée sur le site quebechabitation.ca. En effet, les femmes représentent environ 2 % des travailleurs. En 2019, il y a eu une augmentation marquée de la part des femmes actives (2,5 %), ainsi qu’une augmentation notable de la part d’entreprises engageant des femmes (12 %), mais il y a encore beaucoup à faire. […] Depuis 2017, une orientation de la planification stratégique a été établie à l’APCHQ afin d’accroître la présence des femmes dans le C. A. Nous avons encore du travail à faire pour atteindre ces objectifs, notamment la création d’une politique de diversité dans notre C. A. » Trois femmes y avaient été pressenties cette année, selon l’APCHQ, mais elles ne s’y sont finalement pas retrouvées à cause de circonstances personnelles et professionnelles.

Le truc

Changements bénéfiques

PHOTO GETTY IMAGES

Discussion entre quelques membres d’une équipe de travail à domicile

Forcées de bouger à cause de la pandémie, des entreprises au Canada ont procédé à des changements logistiques, d’affaires et en ressources humaines qu’elles estiment bénéfiques, selon un sondage réalisé par la firme de recrutement Robert Half. Les transformations numériques, les améliorations en ce qui a trait au commerce en ligne et à l’analyse de données, l’adoption d’un nouveau modèle d’affaires ou encore le lancement d’une gamme de produits ont conduit à des résultats multiples et positifs. Parmi ceux-ci, une communication plus fréquente des dirigeants (41 %), l’amélioration de la collaboration entre les équipes (36 %), une plus grande transparence et une plus grande visibilité des priorités d’entreprise (27), des processus plus efficaces (27 %) et plus d’innovation (26 %).

Diversité

Une bonne tête ?

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Une grande proportion de femmes aux États-Unis se disent victimes de discrimination à cause de leurs cheveux, principalement les femmes noires.

Une grande proportion de femmes aux États-Unis se disent victimes de discrimination à cause de leurs cheveux, principalement les femmes noires. Celles-ci (52 %) sentent le besoin de se coiffer différemment au travail, selon une étude menée par le site All Things Air (Unilever). De telles réactions cachent un manque d’éducation sur les lieux de travail de la part des directions quant à la diversité et l’inclusion, selon elles. « Nous sommes de plus en plus conscients des batailles que doivent mener les femmes et les hommes en ce qui a trait à la discrimination basée sur les cheveux, dit Eunice Lucero-Lee, éditrice et cheffe des contenus d’All Things Hair. Nous constatons par ces chiffres à quel point le chemin est ardu pour de nombreuses personnes qui doivent surmonter l’amalgame trop souvent fait entre la performance professionnelle et l’apparence. »

Sources : All Things Hair et Ordre des conseillers en ressources humaines agréés

La citation

PHOTO TIRÉE DE TWITTER

Gary Vaynerchuk

« C’est plus facile de blâmer que d’assumer ses responsabilités. Plus vous reconnaissez et assumez votre part de responsabilité, faites preuve d’introspection et de conscience de soi, plus vous pouvez arriver à faire quelque chose de bien. Le jeu du blâme est un jeu déprimant. »

— L’entrepreneur et investisseur Gary Vaynerchuk, conférencier invité à C2 en ligne – Montréal 2020, la semaine dernière