(Cormeilles-en-Vexin) Un aérodrome de la banlieue parisienne accueillera à partir de juin 2021 des tests en situation réelle d’un taxi volant, dans la perspective d’un démonstrateur pour les Jeux olympiques de Paris en 2024.

C’est le véhicule électrique à décollage vertical VoloCity, du constructeur allemand Volocopter, qui a été choisi pour réaliser les premières expériences d’insertion de ces appareils dans un environnement périurbain et un environnement aéronautique à l’aérodrome de Pontoise-Cormeilles-en-Vexin, à 35 km au nord de Paris.

Les tests porteront également sur son acceptation par les riverains, les procédures de sécurité ou encore la maintenance.

« Choose Paris »

« C’est tout l’écosystème » qui va être testé, a expliqué Edward Arkwright, directeur général de Groupe ADP, partenaire du projet avec la Régie autonome des transports parisiens (RATP) et la région Île-de-France, à travers son agence de promotion « Choose Paris ».

VoloCity, entièrement électrique, est équipé de 18 moteurs et neuf batteries. Il peut transporter deux personnes, dont un pilote. Il vole à 110 km/h, à une altitude de 400 à 500 mètres et avec une autonomie de 35 km.

Il a fait l’objet d’essais en conditions réelles à Singapour.

L’appareil est en cours de certification par l’Agence européenne de sécurité européenne, a expliqué Fabien Nestmann, un des responsables de Volocopter, ajoutant que le constructeur espérait une certification par le régulateur européen d’ici « deux à trois ans ».

« Nous voulons un démonstrateur pour les Jeux olympiques de 2024 », a déclaré Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, lors d’une cérémonie de lancement d’une « filière aérienne mobilité urbaine ».  

Le projet a pour ambition de faire de la région Île-de-France « une région de référence sur le marché mondial de la mobilité aérienne urbaine », a-t-elle ajouté.

« Le moment où vous prendrez un ticket par internet pour monter là-dedans, c’est plutôt vers 2030. Mais c’est demain », a expliqué aux journalistes Catherine Guillouard, PDG de la RATP.

À terme, « on pourra intégrer des mini-zones de décollage et d’atterrissage dans le tissu urbain, ce qui nécessite aussi de l’acceptabilité et la question du bruit sera fondamentale », a-t-elle précisé.

Un appel à manifestation d’intérêt international a été lancé autour des questions d’infrastructure, d’intégration dans l’espace aérien et d’acceptabilité sociale et environnementale notamment.  

Concernant les constructeurs, « Volocopter a répondu présent par anticipation, mais on a d’autres marques d’intérêt. Quiconque veut tester pourra le faire à partir de juin 2021, sans autre contrainte que celle de respecter un cahier des charges : de l’aviation propre sans nuisance et sûre », a expliqué M. Arkwright.