(New York) Les cours du pétrole ont clôturé jeudi en baisse, dans la continuité de leurs nets reculs de la veille et avant un rapport mensuel très suivi sur l’emploi et le taux de chômage aux États-Unis.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 44,07 dollars, en baisse de 0,81 % ou 36 cents par rapport à la clôture de mercredi.

À New York, le baril américain de WTI pour octobre perdait 0,34 % ou 14 cents à 41,37 dollars.

La veille, les deux barils avaient respectivement perdu 2,5 % et 2,9 %.

À la veille du week-end prolongé par le lundi férié de Labor Day, les acteurs du marché attendaient la publication vendredi des chiffres de l’emploi et du chômage américains. Les analystes prévoient un taux de chômage en baisse à 9,8 % en août contre 10,2 % en juillet.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont elles baissé aux États-Unis, repassant sous le million, et sont inférieures aux attentes des analystes, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Travail.

Mercredi, les données sur l’emploi du secteur privé (ADP) ont été décevantes avec 428 000 nouveaux emplois créés en août alors que les analystes en attendaient 1,2 million.

Pour Bart Melek, de TD Securities, « les données d’ADP ont pesé sur le marché ». « Il y a des inquiétudes réelles sur le niveau de la demande à l’avenir », a-t-il souligné, ajoutant que la demande de kérosène s’était réduite de moitié cette semaine par rapport à la même période il y a un an.

« La tendance sur l’emploi est très importante pour les perspectives de prix du pétrole », a expliqué Bart Melek. « On veut vraiment que les gens reprennent le volant pour aller au travail et fassent repartir les prix de l’essence », a-t-il résumé.

Avec la pandémie et la mise à l’arrêt de nombreux secteurs de l’économie pour freiner son expansion, le pétrole a souffert ces derniers mois d’une chute de la demande et d’une offre abondante, malgré les efforts de l’Organisation des pays exportateurs et de ses alliés.

À ce propos, « le ministre irakien du Pétrole a clarifié les rumeurs qui ont commencé à circuler récemment à propos d’exemptions dans les coupes, affirmant qu’il songeait seulement à une extension de la période durant laquelle (le pays) doit compenser les surproductions qui ont précédé », ont souligné les analystes de JBC Energy.

L’Irak fait partie, avec notamment le Nigeria, des pays qui n’ont pas respecté l’accord lors des premiers mois. Pointés du doigt à la mi-août, ils ont tous deux promis de compenser ces surproductions dans les mois à venir.