(Washington) Donald Trump a annoncé jeudi l’achat de 150 millions de tests rapides de la COVID-19 au groupe pharmaceutique Abbott dans un effort pour soutenir la reprise économique du pays, a indiqué sa porte-parole sur Twitter.

« Le président @realDonald Trump a annoncé l’achat et la production de 150 millions de tests rapides », a tweeté la porte-parole de Donald Trump, Kayleigh McEnany.  

« Il s’agit d’un développement majeur qui aidera notre pays à rester ouvert, à ramener les Américains au travail et les enfants à l’école », a-t-elle ajouté.

Plus tôt, un responsable américain avait indiqué à l’AFP que cet achat se ferait dans le cadre d’un accord avec le laboratoire d’un montant total de 750 millions de dollars.

Le président républicain devrait revenir sur cette annonce dans la soirée lors de son discours clôturant la convention républicaine et officialisant sa candidature à l’élection de novembre.

« L’administration Trump est fière de s’associer au laboratoire Abbott pour rendre cet achat possible pour aider le peuple américain », avait commenté de son côté Alyssa Farah, la directrice de la communication de la Maison-Blanche.

L’agence américaine des médicaments (FDA) avait accordé à Abbott mercredi soir une autorisation d’utilisation d’urgence pour son nouveau test d’antigènes du coronavirus.

Sur son site internet, Abbott indique qu’elle va le commercialiser à 5 dollars et qu’il permettra de fournir des résultats en 15 minutes.

Il ajoute que ce test est simple d’utilisation et qu’il ne nécessite pas d’équipement de laboratoire, comme pour un test de grossesse.  

Dans un communiqué, Abbott ajoute qu’il livrera des dizaines de millions de tests en septembre, portant la production à 50 millions de tests par mois en octobre.  

Interrogé par l’AFP, Abbott n’avait pas encore réagi.

Début août, des chercheurs d’Harvard avaient prôné l’adoption de tests rapides à un dollar, peu précis mais répétables plusieurs fois par semaine par toute la population.

Leur idée : s’affranchir du modèle actuel de tests moléculaires de haute précision (les tests PCR), encore trop rares dans une large partie des États-Unis, pour lesquels les gens font souvent la queue des heures, et attendent des jours pour les résultats.

Les tests rapides ont une sensibilité faible, c’est-à-dire qu’ils manquent beaucoup de cas positifs et donnent donc beaucoup de « faux négatifs ». Pour certains experts, cette stratégie serait plus efficace en terme de santé publique puisqu’au niveau de la population, le nombre de cas identifiés serait plus grand qu’actuellement.

Ils estiment que même si le test rapide manque la moitié des cas, il est probable qu’avec deux tests par semaine, il finira par les détecter.