(Gatineau) Gare aux entreprises qui voudraient profiter de la pandémie de la COVID-19 pour promouvoir des produits ou services prétendant prévenir, traiter ou soigner la maladie sans s’appuyer sur des rigoureuses preuves scientifiques.

Dans un communiqué publié mercredi, le Bureau de la concurrence du Canada avertit les entreprises de ne pas donner d’indications fausses ou trompeuses concernant l’efficacité de leur produit face à la COVID-19.

L’agence fédérale dit avoir déjà remis des avertissements directs à de nombreuses entreprises partout au pays.

À titre d’exemple, « des remèdes à base d’herbes, des produits liés aux abeilles, des vitamines, des légumes ou d’autres aliments » ont été vantés comme pouvant prévenir la maladie à coronavirus.

D’autres entreprises ont prétendu que des « systèmes de stérilisation UV ou d’air ozoné, de même que certains filtres ou purificateurs d’air » pouvaient tuer le virus alors qu’aucune preuve scientifique ne démontre une telle chose, ce qui est contraire à la loi sur les pratiques commerciales trompeuses.

Des entreprises ont été interpellées au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Ontario, en Colombie-Britannique, en Alberta et en Saskatchewan.

Selon la « Loi sur la concurrence et les indications fausses ou trompeuses et pratiques commerciales trompeuses », les entreprises fautives pourraient faire face à des amendes pour une première infraction démontrée devant un tribunal.

Le Bureau de la concurrence conseille aux entreprises de bien s’informer au sujet de la loi qui s’applique « au sens littéral des indications » et à leur « impression générale ». La loi interdit « toute indication de rendement qui n’est pas fondée sur une épreuve suffisante et appropriée ».

On suggère aussi aux entreprises de réviser leurs pratiques, de les corriger au besoin et de les réévaluer continuellement.