(Washington) Les responsables démocrates au Congrès ont demandé dimanche à l’administration Trump d’accélérer le renflouement des compagnies aériennes face à la COVID-19, pour éviter des licenciements, selon le New York Times.

« Nous vous exhortons à conclure rapidement et équitablement des accords d’aide directe aux salaires », demandent les responsables démocrates dans un courrier transmis dimanche au secrétaire au Trésor Steven Mnuchin et cité par le quotidien.

« L’aide ne doit pas s’accompagner de conditions déraisonnables qui pousseraient un employeur à choisir la faillite » plutôt que de conserver ses salariés, alertent encore Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, et Chuck Schumer, chef de la minorité démocrate au Sénat, dans cette lettre.

Ils « reconnaissent la nécessité […] de protéger l’argent des contribuables utilisé pour renflouer les industries », mais soulignent que « l’administration doit s’assurer que les entreprises s’engagent à protéger les travailleurs », explique le New York Times.

Les compagnies aériennes devront conserver leurs effectifs jusqu’à la fin du mois de septembre si elles acceptent l’aide financière, précise le New York Times.

Ces entreprises souffrent particulièrement de la crise liée à la pandémie de COVID-19, contraintes de suspendre une majorité de leur activité dans un effort mondial pour arrêter la propagation du virus.

La plupart des vols transatlantiques des compagnies américaines ont été suspendus, et une grande partie de leurs lignes intérieures sont à l’arrêt.

Une disposition spéciale est ainsi prévue pour ce secteur dans le gigantesque plan d’aide économique de 2200 milliards de dollars, adopté par le Congrès puis ratifié par Donald Trump le 27 mars.

Ce sont ainsi 25 milliards de dollars qui doivent être alloués aux compagnies aériennes, 4 milliards de dollars aux compagnies de fret aérien et 3 milliards de dollars aux entrepreneurs pour payer les salaires. Par ailleurs il est prévu 25 autres milliards de dollars de prêts et de garanties de prêts aux compagnies aériennes et de 4 milliards de dollars au fret aérien.

En échange, le gouvernement fédéral pourrait prendre des participations dans ces entreprises, sous la forme de « warrants », titres financiers donnant à leur détenteur le droit d’acheter ou de vendre un actif à un certain prix jusqu’à une date déterminée lors de leur émission. Ces titres peuvent ainsi être convertis en actions.