Québec envisage des modifications aux règlements de façon à faciliter l’intégration dans l’industrie de la construction pour des travailleurs qui ont une expérience pertinente.

Le ministre du Travail et de l’Emploi, Jean Boulet, vient de publier dans la Gazette officielle du Québec un projet de règlement à ce sujet. Les intéressés sont invités à soumettre leurs commentaires pour une période de consultation de 45 jours.

À la base, c’est la Commission de la construction du Québec qui a adopté ces propositions de modifications réglementaires. Elle veut ainsi faciliter l’accès à l’industrie et favoriser le maintien en emploi.

Par exemple, on veut permettre l’émission d’un certificat de compétence apprenti à toute personne qui soumet un dossier pertinent de reconnaissance de son expérience professionnelle et qui remplit certaines conditions.

On veut également accélérer l’obtention du statut de compagnon pour un apprenti.

Le ministre Boulet explique aussi qu’on veut offrir une alternance travail-études à de futurs travailleurs qui sont inscrits dans un programme de formation professionnelle.

Le ministre du Travail souhaite ainsi contribuer à contrer la rareté de main-d’œuvre qui sévit dans l’industrie.

En 2019, l’industrie comptait 175 893 travailleurs qualifiés, mais, avec l’accélération des projets d’infrastructures prévue, la demande dans l’industrie restera forte pour les prochaines années.

La Commission de la construction a voulu se faire rassurante quant aux répercussions sur la compétence des travailleurs de l’industrie et quant aux questions de sécurité.

Elle insiste sur le fait qu’il sera toujours nécessaire de détenir un certificat de compétence pour travailler dans l’industrie et qu’un apprenti devra compléter son apprentissage et réussir son examen de qualification avant d’accéder au statut de compagnon.

La CCQ souligne aussi le fait que la « voie privilégiée » pour entrer dans l’industrie reste celle de la diplomation.

De même, elle rappelle qu’un apprenti doit être supervisé par un compagnon.