Les primes qui sont versées pour certaines catégories d’emploi, dans le secteur public, et qui devaient arriver à échéance mercredi soir seront finalement maintenues, après le 30 septembre, le temps que dure la négociation des conventions collectives.

L’information a été confirmée à La Presse Canadienne par le cabinet de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, mardi après-midi.

Il s’agit de cinq primes qui concernent des milliers de travailleurs dans les réseaux de la santé et de l’éducation et qui peuvent représenter plusieurs milliers de dollars par travailleur.

Ce sont les primes versées aux ouvriers spécialisés (plombiers, électriciens), aux psychologues, à ceux qui travaillent en hébergement et soins de longue durée, à ceux qui travaillent auprès d’une clientèle ayant des troubles graves du comportement et à ceux qui travaillent dans le Grand-Nord.

Les primes versées aux ouvriers spécialisés et aux psychologues, par exemple, avaient été instaurées pour les attirer et les retenir dans le secteur public, puisqu’ils seraient mieux rémunérés dans le secteur privé.

La prime pour les ouvriers spécialisés est de 10 %. L’écart peut atteindre 8 $ l’heure par rapport à certains métiers de la construction, avait déjà indiqué le président de la FTQ, Daniel Boyer.

La prime pour le travail en hébergement et soins de longue durée est de 180 $ par bloc de 750 heures de travail. Les préposés aux bénéficiaires, entre autres, touchent ces primes.

« Suivant la volonté du gouvernement d’avoir des conditions favorables à la conclusion d’ententes, les primes sont reconduites au statu quo pour la durée des négociations », a fait savoir la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.

« Il s’agit d’un précédent important puisqu’habituellement, les primes sont négociées et convenues dans le cadre du renouvellement global des conventions collectives. Nous souhaitons toujours conclure le plus rapidement possible des ententes avec les syndicats au bénéfice des salariés de l’État », a ajouté la ministre LeBel.

Auparavant, la CSN, l’APTS et la FTQ avaient indiqué à La Presse Canadienne qu’elles avaient obtenu l’assurance que la rémunération de leurs membres concernés ne diminuerait pas, le 1er octobre, à l’échéance prévue de ces primes le 30 septembre. Au départ, le Conseil du trésor ne confirmait pas.

La CSN et l’APTS ont affirmé avoir obtenu cet engagement mardi après-midi. La FTQ, quant à elle, avait indiqué il y a plusieurs jours, déjà, qu’elle avait obtenu une garantie en ce sens.

Les conventions collectives des secteurs public et parapublic sont arrivées à échéance le 31 mars dernier. Ces primes étaient arrivées à échéance le 30 mars, mais elles avaient été prolongées in extremis pour six mois, soit jusqu’au 30 septembre, par l’ancien président du Conseil du trésor, Christian Dubé.