La pandémie touche davantage les entreprises situées en Amérique du Nord que celles d’ailleurs dans le monde. Plus de la moitié (55 %) d’entre elles disent subir des impacts significatifs, alors que la proportion est d’environ 45 % en Europe et en Asie.

C’est en Océanie que les conséquences de la COVID-19 épargnent le plus les entreprises, puisque « seulement » 27 % disent subir un « impact important sur leur fonctionnement actuel », révèle une étude de la firme Euromonitor International sur les impacts du coronavirus sur les entreprises, les travailleurs et les consommateurs.

Celle-ci se base sur les réponses fournies par 6817 professionnels œuvrant dans des entreprises établies sur tous les continents. Les questionnaires ont été soumis en avril et en juillet, ce qui permet de constater l’évolution de la situation.

Ainsi, on apprend qu’aucun autre continent n’a été plus durement touché que l’Europe en avril, avec 64 % des entreprises frappées de plein fouet. En juillet, le taux avait dégringolé à 45 %.

En Amérique du Nord, malgré tout ce qui s’est produit dans de grandes villes comme New York ou Chicago, la proportion d’entreprises touchées n’a pas dépassé 59 % en avril. Euromonitor International qualifie donc la situation de stable.

En Amérique du Sud, le milieu d’affaires vit des heures plus pénibles qu’au printemps. De 46 % d’entreprises touchées par la pandémie, on est passé à 52 %.

Qui était le mieux préparé ?

Le rapport nous apprend par ailleurs qu’avant la COVID-19, le secteur financier était le mieux préparé de tous à une éventuelle crise ; presque 6 entreprises sur 10 détenaient un plan de continuité des affaires.

Dans les secteurs du voyage et du tourisme, ainsi que dans la vente au détail, c’était à peine plus de 15 %. En alimentation et dans les technologies, environ 30 % des entreprises étaient dotées d’une stratégie.

Depuis le printemps, on s’en doute, de tels documents ont été rédigés. Ainsi, plus de la moitié des entreprises du secteur du voyage en sont désormais munies. Idem pour l’alimentation.

Mais le secteur de la vente au détail, durement touché par la fermeture forcée des commerces et l’engouement pour les achats en ligne, est celui qui a le plus fait ses devoirs. Depuis le début de la pandémie, plus de 60 % de ses entreprises ont rédigé un plan de continuité des affaires.

En ce qui concerne les revenus d’entreprises, les professionnels sondés prévoient généralement un recul du chiffre d’affaires pouvant aller jusqu’à 30 % en 2020, par rapport à l’année précédente. Pour le secteur du voyage, cependant, le pessimisme est plus grand. La baisse, croit-on, dépassera 30 %.

Enfin, 15 % des répondants s’attendent à ce que le chiffre d’affaires des entreprises pâtisse de la pandémie — peu importe l’ampleur — pendant cinq ans.