Alors que les négociations se poursuivaient au port de Montréal, mardi, ni la partie patronale ni la partie syndicale n’a confirmé qu’il y avait eu des progrès récemment dans leurs discussions, comme l’a affirmé la ministre fédérale du Travail lundi.

La grève générale illimitée des 1125 débardeurs du port de Montréal, membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, a débuté le 10 août.

Lundi, des ministres des gouvernements du Québec et de l’Ontario avaient adressé une lettre conjointe au gouvernement fédéral, lui demandant d’« intervenir » afin que le conflit de travail au port de Montréal « se règle ».

En conférence de presse à Montréal lundi, le ministre québécois du Travail et de l’Emploi, Jean Boulet, avait décrit cette lettre comme une « pression amicale » sur Ottawa. Il s’était bien gardé de lui dicter comment intervenir dans le conflit.

Dans les heures qui ont suivi, la ministre fédérale du Travail, Filomena Tassi, avait publié un communiqué, affirmant : « Nous savons que des progrès encourageants ont été réalisés au cours des récentes négociations entre les deux parties. Il s’agit d’un point très positif et cela doit se poursuivre. »

Or, joints par La Presse canadienne mardi, l’Association des employeurs maritimes et le SCFP n’ont pas voulu confirmer ni infirmer cette déclaration de la ministre fédérale quant aux « progrès encourageants réalisés » à la table de négociation.

Toutefois, les parties ont confirmé qu’elles négociaient encore mardi et qu’il est censé en être de même cette semaine — ce qui est généralement considéré comme bon signe, puisque les négociations ne sont pas rompues.

Entre-temps, la grève en était à sa neuvième journée mardi. Des associations d’employeurs sont déjà intervenues publiquement pour déplorer les répercussions économiques de la grève, alors qu’on amorce une relance économique, après le plus fort de la crise du coronavirus.

Dès le premier vote de grève, qui date de décembre 2018, l’Association des employeurs maritimes s’était adressée au Conseil canadien des relations industrielles pour lui demander de déclarer que la totalité des activités des débardeurs constituait des services essentiels. Mais le tribunal quasi judiciaire en a décidé autrement.