(Ottawa) Davantage doit être fait pour venir en aide aux entreprises sises dans les centres-villes du pays afin qu’elles puissent résister à la pandémie de COVID-19, soutient la ministre fédérale du Développement économique, Mélanie Joly.

Mme Joly soutient que des villes comme Montréal et Toronto continuent de faire les frais de la pandémie. La crise sanitaire a contraint nombre d’employés à travailler de chez eux et plusieurs entreprises à fermer leurs portes.

En temps normal, les agences fédérales de développement visent à soutenir les petites localités qui ont plus de difficultés que les grands centres urbains.

Selon Mme Joly, les noyaux des grandes villes auront besoin de plus d’attention à mesure que les programmes de relance sont mis en place et que l’activité économique se remet en branle.

L’aide régionale sera plus ciblée, car on croit que la relance sera inégale dans l’ensemble du pays.

La Banque du Canada a prévenu que la reprise économique souhaitée au cours du deuxième semestre ne sera pas aussi marquée que le ralentissement provoqué par la pandémie.

La relance ne se déroulera pas au même rythme dans toutes les régions. L’Ouest pourrait en faire les frais pendant une plus longue période, surtout si les cours pétroliers ne reprennent pas de la vigueur.

Selon un rapport de BMO Marchés des capitaux, la baisse économique ne devrait pas dépasser les 10 % dans toutes les provinces. La baisse du PIB devrait être plus prononcée et le taux de chômage plus élevé en Alberta, en Saskatchewan et à Terre-Neuve-et-Labrador en raison de la baisse des prix du pétrole.

Mme Joly dit que ses fonctionnaires examinaient les données régionales pour élaborer la deuxième phase de l’aide liée à la pandémie. On souhaite mettre de l’avant des mesures assurant des liquidités afin d’aider les entreprises à renouer avec leur clientèle.

Le ministère compte examiner l’emploi des 962 millions accordés aux agences de développement régional pour les entreprises qui ne peuvent pas accéder aux programmes plus vastes déjà mis en place par le gouvernement. Il tentera de déterminer s’il est nécessaire de soutenir certaines régions plus durement touchées que d’autres.

Mme Joly souligne que les entreprises canadiennes des centres-villes ont été généralement plus lentes à adopter la vente en ligne comparativement à leurs concurrentes américaines.

« Le commerce du détail subissait une série de changements avant la pandémie. Celle-ci a clairement démontré que nous devions nous assurer que notre secteur de la vente au détail, en particulier nos principales entreprises ayant pignon sur rue, était en mesure d’atteindre leurs clients de différentes manières ».

« C’est pourquoi nous utilisons cette crise comme une occasion pour aider les entreprises à croître et c’est pourquoi nous fournissons cette aide. »

Le soutien du gouvernement fédéral pendant la pandémie a connu divers degrés de succès. Le montant total des dépenses dépasse désormais 153,6 milliards de dollars, sans compter environ 80 milliards de dollars dans les programmes de prêts fédéraux, comme l’a détaillé le ministère des Finances dans son dernier rapport aux députés.